Vidéo aérienne du golf de Brest Iroise – Bretagne
VIDEO
Dans la lande bretonne sur le golf de Brest Iroise avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Brest Iroise – La lande du Finistère
Les couleurs de la Bretagne profonde s’y succèdent. Tantôt les différents verts de la lande piqués des touches de gris qu’apportent les rochers de granit, tantôt l’éclat d’une clairière qui lutte avec les ombres des grands arbres. Ainsi, se caractérise le parcours de Brest-Iroise qui tient une bonne place dans le landerneau des parklands.
Dessiné par l’architecte anglais Michael Fenn (qui œuvra à Lyon ou à Toulouse-Palmola), le parcours répond aux exigences des joueurs confirmés comme aux hésitations du débutant. A une portée de drive des Monts d’Arrée.
Infos pratiques
Création : 1976
GPS
Green-fee (18 trous) : 45 €
18 trous
W 04°12’35’’
Voiturette : 25 €
5.446 m, par 71
N 48°25’16’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Parc de Lann Rohou, 29800 Saint-Urbain
Mets et logis
Restaurants
Le Goéland
Avec deux terrasses, l’une en surplomb de l’Elorn, l’autre sur la rue pavée du pont, l’estaminet soigne les produits régionaux comme l’artichaut du Léon ou l’andouille de Cornouaille.
Tarif : menu à partir de 12 €
Adresse : 6 rue du Pont, 29800 Landerneau
Téléphone : 02.98.85.19.22
Le M
Un agréable manoir typiquement breton, un grand parc et une belle cuisine qui marie les différentes saveurs en harmonie avec les produits locaux depuis dix ans. Table étoilée. Parking privé.
Tarif : menu à partir de 57 €
Adresse : 22 rue du Commandant-Drogou, 29200 Brest
Téléphone : 02.98.47.90.00
Site Internet : restaurant-lem.fr
Hôtels
La Paix
Au cœur de la ville, une maison brestoise entièrement rénovée pour un service 4* dans un cadre alliant modernité et classicisme. « Ambiance chic et cosy » qualifie son décorateur Olivier Chapotel.
Tarif : chambre à partir de 75 €
Adresse : 32 rue Algésiras, 29200 Brest
Téléphone : 02.98.80.12.97
Site Internet : www.hoteldelapaix-brest.com/
L’Amirauté
L’établissement récent, situé dans le centre-ville de Brest, offre des chambres spacieuses, bien insonorisées, proches des grands centres d’intérêt de la cité du Ponant. Parking privé.
Tarif : chambre à partir de 67 €
Adresse : 41 rue Branda, 29200 Brest
Téléphone : 02.98.80.84.00
Site Internet : www.oceaniahotels.com
Incontournables
Le Pont de Rohan
Le pont habité de Landerneau est l’un des tout derniers d’Europe. Sur soixante-sept mètres et cinq arches, il franchit l’Elorn au fond de l’aber qui a longuement servi de refuge aux embarcations. Si un ouvrage bois existait probablement au XIVème siècle (peut-être même depuis l’Antiquité), l’actuel pont de pierre remonte à 1510 avec Jean II de Rohan. Soumis au péage avant la Révolution, il a conservé ses boutiques et ses maisons dont plusieurs sont classées Monuments Historiques.
Adresse : 11 rue du Pont, 29800 Landerneau
Site Internet : www.tourisme-landerneau-daoulas.fr/
L’arsenal de Brest
Deuxième base navale de la Marine française après Toulon, la vaste infrastructure portuaire a commencé à se développer au début des années 1670 avec les magasins aux poudres, la cordellerie et l’hôpital militaire voulus par Colbert. Considérablement détruit durant la Seconde Guerre mondiale, l’arsenal de Brest a bénéficié de gros efforts de reconstruction. Outre les bassins, les « épis », prévus pour accueillir les grands porte-avions américains lorsque la France était dans l’OTAN, peuvent toujours recevoir des bâtiments aux dimensions hors-normes.
Entrée gratuite (carte d’identité obligatoire)
Adresse : Porte de la Grande Rivière, 29200 Brest
Téléphone : 02.98.22.06.12
Site Internet : www.brest-metropole-tourisme.fr/
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Château de Kerjean à 29440 Saint-Vougay – 60 km A/R du golf de Brest Iroise
Légendes dans la « merveille du Léon »
Marie de Médicis rigole bien dans son palais du Louvre ! Ah, ah, ce comte René de Kerjean arrive de sa léonarde Bretagne sans sa charmante épouse Françoise et il croit, le naïf, le benêt que la ravissante va vertueusement attendre son retour ! A se rouler par terre, je vous dis.
Et puis, il est bien beau ce château de Kerjean, à la mode italienne, tout ce qu’il y a de plus moderne pour 1618. Au début, pourtant, un manoir de rien du tout avec une histoire de belle dame finaude à qui des bellâtres content fleurette. On alerte alors le mari des grands dangers qu’il court à venir ainsi à Nantes (Blois, Amboise, Paris, enfin là où il y a le roi), seul comme un veuf. Mais il n’en croit rien, le fat, et va le prouver ; un billet exige de la dame bel accueil pour le joli rustaud qu’il lui envoie.
Non ! elle ne cèdera pas car, comme c’est une légende, elle est aussi belle qu’honnête, et il reviendra, penaud, le lascar. Tout de même, il s’inquiète le mari à la cour du bon roi : toutes les femmes sont des sorcières, des choses pas possibles que le Bon Dieu a bien eu tort de créer quand même (faudra qu’il nous explique). Elles sont utiles, ça oui, comment faire sans elles, c’est bien embêtant. Car le bellâtre ne revient pas : il est resté au manoir ! On en dépêche un autre, rien. Un troisième, toujours rien. Ils sont tous restés à Kerjean ! On s’apitoie, on se marre.
Le mari outragé fonce en pays du Léon confondre la pécheresse. « Où est-il, où est-il ? » vocifère l’outragé, faisant sonner ses éperons sur la dalle sonore. Tout doux mon ami, pensez à vos artères, et venez-là voir, dit la belle (et aussi vertueuse, comme on vous l’a déjà dit). Mais tandis qu’il traverse les pièces de son petit logis, le mari remarque quelques changements : là une toile roulée, ici des ballots d’étoupe de lin; dans la cour déjà, il a constaté des allées et venues de charrettes. Mais qu’a-t-elle donc fait, la bougresse ? Mais, je vous ai enrichi mon doux ami, sourit la charmante en soulevant la lourde trappe : ils filent doux la quenouille au fond du cachot les trois blancs-becs que vous m’avez envoyés ! Ce sont maintenant des tisserands bien formés – vous avez été un peu long, mon bon, à me revenir voir- des ouvriers de choix qui filent doux les ballins, les toiles de lin du pays du Léon. Alors là !!! Il Le mari compte ses écus, embrasse sa femme, la félicite : finalement, le Bon Dieu a eu une bonne idée. Ils furent heureux et eurent beaucoup d’argent.
Et donc, ils ont fait construire un beau château. CQFD. Cette histoire est-elle vraie ? Personne n’en sait rien. Ce sont des racontars de bonnes femmes ou de princesses qui veulent toujours des explications pour tout : elles tissent, brodent et cousent de fil blanc le moindre petit truc. Non, non, on ne va pas la lui refaire à René cette légende des ballins de Kerjean ! Mais voilà, ça recommence, la Médicis, cette virago, vient de jeter sur les routes quatre beaux cavaliers, tous d’une pensée lubrique et limitée. Puisque je vous dis que ça ne marchera pas, répète, lassé, René de Kerjean qui s’ennuie sec au Louvre. La fin, c’est une bonne petite entreprise pour mon « home sweet home », que Louis XIII ferait bien d’ériger en marquisat : les toiles pour la marine royale, ça pourrait bien servir un jour, flûte, quoi ! Eh si, on la refait la légende des ballins de Kerjean, mais on la change, car d’où vient la prodigieuse ascension des Barbier-Kerjean ? Et que diable Françoise de Kerjouan vient-elle faire dans cette galère ?
La Françoise du René serait-elle du même acabit que la fameuse Françoise du Jean, comtesse de Foix, malheureuse favorite de François 1er et dont se gaussent toujours les courtisans ? Epouse bien-aimée de Jean de Laval, elle vit, belle, honnête, paisible dans son manoir de Chateaubriand. Les deux tourtereaux roucoulent d’amour tendre, loin de la cour. Las ! au lendemain de la victoire de Marignan, impossible de ne pas présenter ses hommages au roi, coureur invétéré, une terreur pour mères prudes, épouses vertueuses, maris jaloux. Françoise et Jean imaginent une ruse digne des contes de fée : Jean ira seul à la cour prétextant une maladie de Françoise ; dans toute lettre de Jean, Françoise trouvera cette bague glissée dans le pli. Jean de Laval peut s’éloigner en paix sur le chemin poudreux (dans ces cas-là les chemins sont toujours poudreux, ils ne sont pas pavés, par exemple, car la poussière doit pouvoir se soulever sous le galop du fier destrier).
François 1er, lui, attend d’un pied ferme la jouvencelle dont on lui a décrit la stupéfiante beauté : taille divine, gorge admirable, chevelure de geai, yeux d’azur, lèvres de rose et dents de neige (à l’époque, c’est très rare et l’éventail pourvoira heureusement au manque flagrant de dentiers). Mais, elle n’est pas là ! Hélas, elle se meurt presque et ne peut venir, je lui écris d’ailleurs de prendre grand soin de sa chère personne, argue Jean de Laval, sûr de son coup (à cause de la bague cachée dans la lettre). Par trois fois, ça marche. Hélas, un espion à la solde des plaisirs royaux évente le stratagème…et fait aussitôt faire une copie de l’anneau. Cette fois-ci, on lui demande de venir. La malheureuse tombe dans le piège. Françoise de Chateaubriand, comtesse de Foix paraît enfin ; François triomphe et ne se sent plus joie ; Jean, abasourdi, stupéfait, déconfit, furieux enfin, accuse la drôlesse devenue, ni une ni deux, la favorite du roi. Terminé, les tourtereaux.
C’est lui le maître, Jean de Laval ! Et que je t’expédie la Françoise à Chateaubriand, dans une chambre tendue de noir d’abord, dans les ténèbres éternels ensuite. Affreux : le 15 février 1537, deux sbires surprennent l’infortunée en plein sommeil, lui ouvrent les veines aux poignets et chevilles et la laisse agoniser là, dans d’atroces souffrances, de terribles convulsions, d’effrayants râles ; le sang pourpre se répand sur le carreau glacé. Furieux, François jette Jean en prison.
Comme tout le monde, René de Kerjouan connaît l’histoire – un siècle plus tard, on en parle encore. Il a donc pris ses précautions : avec sa Françoise, il a monté le même coup, mais avec un ruban bleu, une épingle d’or, une boucle de cheveux. La seconde fois ne marche donc pas plus que la première, la Bretonne ne s’en laisse pas plus compter que son ancêtre. Les beaux cavaliers n’ont pu filer le parfait amour. Femme n’a pas varié, bien sage qui s’y fie : ça vaut bien un marquisat. En 1618, c’est chose faite et Louis XIII trouve qu’en Bretagne, il n’y a pas plus beau que le château de Kerjouan. Et la maman Médicis l’a dans le baba.
René file retrouver sa Françoise : « Enfin, au bout de l’avenue, derrière son grand rempart crénelé de quinze pas de large, gardé par des couleuvrines et des bombardes, il aperçut Kerjean, la « merveille » du Léon et de toute la province, à la fois château et forteresse et dont les bâtiments, plus beaux et plus vastes que ceux d’Anet, couvraient trois journaux et treize cordes de terre » imagine René Le Goffic qui en rajoute une couche en 1910. Car cette histoire, tout au long du XIXème siècle, agite le romantique esprit « troubadour » alors fasciné par les temps gothiques.
Eh bien, chers amis de FlyGolf , tout est faux ou presque. Des récits, des motifs d’anciennes traditions orales, repris par des auteurs ont pu se mêler. Les dames qui ont jeté les nobles gandins dans des cachots pour en faire de sacrés tisserands, c’est ce qu’on appelle une bonne blague. Mais, au XIXème siècle, les premiers touristes, amenés là par les formidables guides illustrés, tous inspirés des Voyages romantiques et pittoresques dans l’ancienne France publiés sous la direction du baron Taylor à partir de 1820, scrutaient, apitoyés, les sombres profondeurs de ces ateliers de toile, persuadés que des petits comtes ou ducs, sans broncher plus que ça, se transformaient en « manouvriers » avant la Révolution. Vous avez trouvé que je ne cillai pas (c’est exact, j’ai drôlement tenu bon) devant l’atroce agonie de Françoise de Chateaubriand, eh bien oui, c’est faux aussi. Sinon, vous croyiez que je vous aurais fait ça, hein ? Une crapule, la honte de la profession, faiseur de sa propre importance (comme si on y pensait !) dans les salons de la fin du XVIIème siècle, un certain Antoine Varillas invente tout de bout en bout pour faire frémir les dames. Mais la comtesse de Foix fut effectivement la favorite de François 1er. Deux choses sont vraies : la production d’étoupe de lin qui fit la fortune du pays de Léon du XVème au XVIIème siècle et la beauté Renaissance du château de Kerjouan, érigé en marquisat en 1618. Allez-y vite, c’est un enchantement.
Anne Thoraval
www.youtube.com/watch La bele Doette , et le thème de l’amour lointain, chanson de toile du XIIIème siècle, par l’Ensemble Obsidienne, vidéo Ensemble Obsidienne.
Sources
Miorcec de Kerdanet Daniel, « Notice sur le château de Kerjean », Brest, 1834, Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon.
Charles Le Goffic, L’Ame bretonne, « Le château de Barberine », Librairie Honoré Champion, 1910
J. Gury, Histoire et littérature. Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest « Les avatars de la légende de Kerjean, ou romantisme et matière de Bretagne » – Janvier 1975
A noter
Château de Kerjean
Adresse : Kerjean, 29440 Saint-Vougay
Téléphone : 02.98.69.93.69
Site Internet : www.cdp29.fr/
Galerie photos du golf de Brest Iroise