Vidéo aérienne du golf de Béthemont – Ile de France
VIDEO L’unique golf de Bernhard Langer en France avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Béthemont – Sur les hauteurs de Poissy
Drivers et autres grosses têtes ne sont pas forcément conviés. Il faut faire preuve d’une belle dose d’humilité pour aborder le parcours de Béthemont dominant la vallée de la Seine avec Paris à l’horizon. Les fers seront donc bien affutés comme dans le sac de Bernhard Langer. Le champion allemand, vainqueur du Masters d’Augusta, a dessiné son premier golf français à son image, offrant la part belle à la précision.
Il faut ainsi d’opportunes trajectoires pour ne pas se perdre dans le vaste domaine où l’on croise les vestiges d’une tour médiévale prise aux Anglais par Jeanne d’Arc, où l’on savoure le réconfort du clubhouse dans une belle demeure Charles X.
Infos pratiques
Création : 1990
GPS
Green-fee : 79 €
18 trous
E 01°59’57’’
Voiturette : 37 €
6 035 m, par 72
N 48°54’44’’
Ouvert toute l’année sauf les 24/12 et 01/01
Adresse : 12 rue du Parc de Béthemont, 78300 Poissy
Mets et logis
Restaurants
Les Jardins de Villennes
Tarif : menu à partir de 23 €Adresse : 55 rue du Port, 78670 Villennes-sur-SeineTéléphone : 01.39.75.42.00Site Internet :lesjardinsdevillennes.com/
La Rose de May
Tarif : menu à partir de 17 €Adresse : La Tuilerie, 78560 Saint-Nom-la-BretècheTéléphone : 01.30.80.01.38Site Internet : restaurant-larosedemay.fr/
Hôtels
Cazaudehore « La Forestière » Relais & Châteaux tenu par la même famille depuis trois générations. Restaurant gastronomique. Espace soins et massages. Soirées jazz.
Tarif : chambre à partir de 180 €Adresse : 1 avenue Kennedy, 78100 Saint-Germain-en-LayeTéléphone : 01.30.61.64.64Site Internet : cazaudehore.fr/
La Clémencerie
Tarif : chambre à partir de 89 €
Incontournables
Le Désert de Retz
C’était l’époque des folies de la fin XVIIIème siècle. D’une simple maison de campagne dans la forêt de Marly, François de Monville façonna son monde, motivé par une imagination sans frontière. Temple, fabrique, colonne, pyramide : neuf monuments ont résisté au temps, notamment grâce au ministre André Malraux et au propriétaire du golf de Joyenval qui rétrocéda une partie du domaine à la commune de Chambourcy.
Adresse : Allée Frédéric Passy, 78240 ChambourcySite Internet : ledesertderetz.fr/
La Collégiale Notre-Dame de Poissy Saint Louis adolescent, sculpture de Félix Févola datant de 1939.
Adresse : 8 rue de l’Eglise, 78300 PoissySite Internet : www.poissy-tourisme.fr/
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de la villa Savoye à Poissy (78300) – 10 km A/R du golf de Béthemont
La révolution architecturale de Le Corbusier
La « machine à habiter » de Poissy, achevant la période des « villas blanches » de Le Corbusier. (D.R.)
La Cheminée, une huile sur toile de Charles-André Jeanneret de 1918, présente un cube blanc, aveugle, perdu dans un désert de couleurs ocres et orangées. Le peintre discerne la valeur prophétique de cette forme primitive, volume nu posé dans l’espace nu. En 1924, le fameux manifeste Vers une architecture de celui qui a choisi désormais le nom de Le Corbusier, appelle à des trouées : il faut « donner des vues, faire des percées ». L’artiste, comme le poète de Zone, Guillaume Apollinaire, le héraut de l’Esprit Nouveau, est « las », lui aussi, de ce « monde ancien ».
Le peintre Amédée Ozenfant, lié aux poètes Max Jacob et Guillaume Apollinaire et ami de l’architecte depuis son arrivée à Paris en 1917, ne cesse de l’encourager à explorer son art. De 1920 à 1925, leur revue Esprit nouveau se définit comme « revue d’activité contemporaine qui met en face les activités multiples de l’événement moderne ». Le collectionneur La Roche, amateur de Braque, Picasso, Léger, soutient la revue. « L’avènement d’un cycle d’architecture » ne saurait se préoccuper de palais mais du logis des « hommes normaux, courants » qui vivent dans ce monde neuf, où le téléphone, le télégraphe, l’automobile, le paquebot abolissent la distance, où la fée Electricité obère tous les ténèbres. Comme un avion, « la maison est une machine à habiter », en hauteur, au plan libre, ménageant la circulation du déplacement comme du regard, les yeux étant faits « pour voir des formes mises sous la lumière ». La déambulation est le principe du plan. La structure en béton armé permet la solidité de l’ensemble. « L’art du logis » selon l’expression de Le Corbusier dans son entretien avec Jean Charbonnier en 1950, se construit sur les pilotis qui libèrent sous eux l’espace, se couvre de la terrasse qui expose et non du toit qui ferme, absorbe l’extérieur du paysage, sa clarté mouvante ; les fenêtres en bandeau font jouer les correspondances incessantes du dedans et du dehors, pour l’intérieur qui, confortable, délié, fonctionnel, laisse jouer les cloisons colorées, le contraste des volumes. Surprises lyriques du rêve dans l’intime du jour humain, en calligrammes architecturaux.
Au début des années vingt, les commandes, à Paris, des villa-atelier Ozenfant, 54 avenue Reille et villa-galerie La Roche, impasse du Docteur Blanche, permettent à Le Corbusier l’application de ses constructions visionnaires. Du passé, faisons table rase comme en témoigne le projet d’urbanisme « Voisin » pour Paris ! En 1925, la présentation d’unités d’habitation au pavillon de l’Esprit Nouveau, lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels, fait définitivement sortir le penseur de la confidentialité des revues d’artistes et cercles de mécènes. En 1928, Pierre et Eugénie Savoye, couple parisien fortuné, sans préjugé esthétique, logeant la bourgeoise rue de Courcelles, propriétaire d’une voiture, très désireux de profiter d’une agréable maison de villégiature qui serait à bâtir sur un très vaste terrain herbeux entouré de forêts, au plateau de Beauregard, en lisière de la ville de Poissy, s’adressent à cet architecte dont on parle. Ainsi démarre la grande aventure de la Villa Savoye. Dès 1932, une maquette présente aux New-Yorkais le singulier logis, immédiatement perçu comme révolutionnaire. Or, à Poissy, tout part à vau-l’eau ! Le budget, d’un million de francs, a doublé ; le bâtiment n’est pas étanche ; l’humidité suinte, c’est invivable. En 1938, les Savoye, épouvantés, quittent ces lieux maudits pour n’y plus revenir. La guerre se déclare. Ce sont les Allemands qui s’en emparent, puis les Américains. La villa, délabrée, sert alors vaguement de Maison de jeunes ; la ville de Poissy décide de la raser. En 1962, Le Corbusier, atterré, alerte André Malraux, ministre de la Culture du Général de Gaulle, qui aussitôt diligente le rachat par l’Etat. En 1963, un programme de restauration sauve ainsi de la disparition la villa, si bien nommée « Les heures claires » par les malheureux Savoye, et icône s’il en est, de l’art contemporain.
Anne Thoraval
www.youtube.com/watch? Le Corbusier, a purist in Pariswww.youtube.com/watch? 1925, projet « Voisin » de Le Corbusier
Sources : Le Corbusier, Vers une architecture, Collection de l’Esprit Nouveau, novembre 1924
A noter
Villa Savoye Adresse : 82 rue de Villiers, 78300 PoissyTéléphone : 01.39.65.01.06Site Internet : villa –savoye .fr/
Galerie photos du golf de Béthemont
