Vues aériennes du golf de Beaune Levernois – Bourgogne Franche Comté 
VIDEO 
Au sud de Beaune, le parcours de Levernois en vidéo aérienne. 
Parcours du golf de Beaune Levernois – Sous de bons auspices 
Tout commence par la belle aventure d’un passionné, au caractère bien trempé. Jurassien, dirigeant d’un société de balisage qui équipe plusieurs parcours du pays, Christian Piot se donne les moyens d’avoir son propre golf. Acquèreur de « champs de maïs »  à Levernois, l’entrepreneur gère son audacieux projet du premier coup de crayon sur la table d’architecte aux menus du clubhouse.
Ainsi, l’unique golf de la région des mythiques vignobles bourguignons est devenu un remarquable cru bourgeois. Un magnifique jardin où il fort agréable de déguster ses parties, sillonnant entre les neuf étangs, et entouré de milliers d’arbres qui ont pris le temps de grandir.
Infos pratiques 
Création : 1989 
GPS 
Green-fee (18 trous) : à partir de 50 € 
 
18 trous 
E 04°52’59’’ 
Voiturette : 40 € 
 
6.129m, par 72 
N 46°59’34’’ 
Ouvert toute l’année 
 
 
Adresse :  21 rue du Golf, 21200 Levernois
Mets et logis 
Restaurants 
Le Jardin des Remparts « La vérité dans l’assiette » , tel est le credo du chef Christophe Bocquillon. L’une des plus belles adresses de la Bourgogne propose une cuisine assumée « moderne et créative » . Table étoilée.
Tarif :  menu à partir de 32 €Adresse :  10 rue de l’Hôtel-Dieu, 21200 BeauneTéléphone :  03.80.24.79.41Site Internet : le-jardin-des-remparts.com  
Le Comptoir des Tontons « agriculture bio, fermes et jardins de la région » . Un bistrot très accueillant dans une déco typique avec des plats fleurant bon le terroir.
Tarif :  menu à partir de 50 € env.Adresse :  22 rue du Faubourg-Madeleine, 21200 BeauneTéléphone :  03.80.24.19.64Site Internet : lecomptoirdestontons.com  
Hôtels 
Hostellerie de Levernois Relais & Châteaux  avec des chambres « prestiges »  complétées par un hôtel de charme. Restaurant gastronomique et bistrot. Parc.
Tarif :  chambre à partir de 150 €Adresse :  Rue du Golf, 21200 LevernoisTéléphone :  03.80.24.73.58Site Internet :  levernois.com 
Logis Hôtel Belle Epoque 
Tarif :  menu à partir de 79 €Adresse :  15-17 rue du Faubourg-Bretonnière, 21200 BeauneTéléphone :  03.80.24.66.15Site Internet :  logishotels.com 
Incontournables 
Les Hospices de Beaune 
Tarifs :  11,30 € (réduit, 8,50 €)hospices-de-beaune.com 
 
Moutarderie Fallot 
La dernière grande moutarderie familiale de Bourgogne propose une immersion olfactive. Tout commence en 1840 avec l’huilerie et la fabrique de Léon Bouley. Le patrimoine des maîtres artisans moutardiers est présenté dans un circuit découverte interactif, autour des jarres et meules de pierre. Le second parcours promet des sensations fortes, avec une approche inédite de la moutarde, célébrant son label IGP décroché en 2009 avec la dégustation d’une large palette de saveurs.
Tarifs :  10 € (réduit, 8 €)fallot.com 
Denis Lebouvier 
Hors limites 
Promenade sur la Côte d’Or : circuit 21200 Beaune- 21190 Morteuil- 71150 Demigny-21420 Pernand-Vergelesses- 21190 Meursault- 21200 Beaune. 55 km à partir du golf de Beaune. 
Le théâtre du vin 
En mai 1919, la loi d’Appellation d’origine, sans se préoccuper de la qualité des productions, règlemente enfin la dénomination des vins fins du Languedoc et de Champagne. La République victorieuse entend aussi promouvoir l’économie régionale de la nation. Les vignerons bourguignons, dont la production ne dépasse pas 1.5 %, se saisissent de l’aubaine. Sus aux bouteilles trop vite étiquetées « Côtes de Nuits » ou « Côtes de Beaune » ! La typicité, pour les propriétaires, devient l’enjeu majeur pour conquérir touristes éclairés et clientèle internationale, très attachés à cet art de vivre « à la française » or, quelle meilleure ambassadrice que « la dive bouteille » ?
Le député de la Gironde, Joseph Capus, vient d’ailleurs de créer une Commission des Grands Crus qui pallie aux manquements de la loi : « Il ne suffit donc pas de garantir l’authenticité du produit, il importe encore d’en assurer la qualité, dans la mesure où elle dépend du sol et des cépages » . Propriétaires de vastes domaines à Meursault, les très dynamiques Jacques Prieur et Jules Lafon, amateurs passionnés du patrimoine local, curieux du monde, très introduits à Paris se font les héraults des vins fins de la Côte d’Or.
Le comte Lafon, fondateur du Syndicat d’initiative de Meursault, fait siennes les recommandations du Touring Club de France en 1920 : ressusciter un lucratif folklore local à grands renforts de concours, fêtes, banquets colorés de bannières et costumes traditionnels. Hisser haut les couleurs de la Bourgogne : le prestigieux passé des grands ducs d’Occident, le délicieux vallonnement, le coteau valeureux des vendangeurs, leur vaste tablée sonore dans les cours de ferme. Une haute cuisine de campagne et de chansons à boire. Dijon, en 1922, créée sa foire gastronomique.
Dans ces mêmes années, à Paris, un grand homme de théâtre se morfond. Il est las de cette vie trépidante, frelatée et cherche où donner sens à sa vie, à son art, à son rêve d’une comédie nouvelle, définitivement détachée du Boulevard, comme de la déclamation et ses effets de manche. Depuis 1913, Jacques Copeau s’indigne en effet contre « lâchetés du théâtre contemporain » . Mais l’aventure du Vieux Colombier, son école dramatique, ses mises en scène épurées où seuls comptent le texte, le jeu de l’acteur pour un lien authentique au public, l’a épuisé. L’élan d’avant-guerre est retombé. En 1924, il se retire en Bourgogne, aspirant y poursuivre ses recherches d’esthétique et de pratique dramatiques au cœur d’une province garante d’authenticité, ouverte à un théâtre populaire.
Léon Chancerel a déniché au sud de Beaune, dans un bout de morne plaine, à Morteuil, une vaste et « vieille maison sans chauffage ni lumière » , délabrée, mais correspondant aux finances à peu près nulles du Maître. Léon et sa femme s’installent à Demigny, dont la salle des fêtes serait propice aux représentations. Faute de moyens, toute l’affaire manque de tourner court au bout de trois mois : en décembre, une partie de la troupe est licenciée.
La région est dynamique pourtant, riche de traditions festives : les Paulées, ces banquets traditionnels où le vigneron invite ses vendangeurs, les diverses fêtes du vin et des récoltes… N’est-ce pas revenir aux antiques sources de la comédie lorsque le dieu Dionysos, plutôt pompette, se cachait derrière les masques farceurs sous les oliviers grecs ? Ne pourrait-on dresser ces « tréteaux nus », si chers au Maître – un peu ronchon, il faut bien le dire- sur les places charmantes, aux termes des banquets, au cœur des foires de Dijon ou de Beaune ? A l’image de L’Illustre Théâtre et du très vénéré Molière ? Et si on se finançait ainsi ? Et si on restait ? Chancerel est enthousiasmé, Copeau beaucoup moins. On reste.
Le 17 mai 1925, un premier divertissement, annoncé en fanfare dans le bourg, est donné dans la salle des fêtes de Demigny. Poésies, mimes, farces, chansons… Le public de villageois, conquis « patoisant le nom du Patron, nous appellent ‘Les Copiaus’ »  précise le Journal de bord de la compagnie. Feu de tout bois en ces débuts difficiles ! Choristes dans les églises, troubadours des marchés aux côtés des forains, danseurs avec la troupe folklorique de Chagny…Les Copiaus n’hésitent pas non plus à se mêler au monde de la vigne, source de revenus possibles pour la compagnie soucieuse de gagner sa vie sans revenir sur les principes de la « comédie nouvelle ».
Autant de sources d’inspiration, d’observations, d’improvisations pour les disciples de Jacques Copeau, désormais comblé : « Ainsi nos jeux, presque improvisés, s’accordaient à la circonstance, à la saison, au terroir, au public. Ils étaient sains, vigoureux, à peu près complètement décrassés de la poussière du théâtre (…) Ils ont souvent obtenu, naturellement, cette adhésion du public, ces instants de communion parfaite entre la scène et la salle qui sont les sommets du théâtre, et que tant d’esthètes et théoriciens cherchent à atteindre par des moyens sophistiqués » .
« Les Cassis », évoque cette récolte, « Le lavoir », les femmes rassemblées. Le 14 novembre, à Nuits-Saint-Georges, La Célébration du vin, de la vigne et des vignerons remporte un franc-succès. Pantomime de gestes paysans, création de personnages fixes, tels Jean Bourguignon le vigneron : les Copiaus, des promoteurs inattendus de la cause bourguignonne.
Depuis deux ans, Madame Daugier, reine incontestée de la terrine chaude, a ouvert à Meursault son restaurant « Le Chevreuil » place de la République. C’est là que se tiennent les « Paulées » de Jules Lafon. On n’y voit pas d’ouvriers de la vigne. Présidées par le maire de Dijon, les propriétaires de cépage apportent leur meilleur flacon, mêlés aux célébrités du monde des arts, du tourisme, du négoce, de la presse…Il s’agit de rétablir l’image des crus, de les faire connaître et déguster aux amateurs éclairés. Les Copiaus y contribuent lors de la Paulée du 23 novembre 1925 grâce au personnage de Jean Bourguignon, figure emblématique du vigneron de la Côte ainsi présentée dans Le Prologue de Meursault :
« Penché sur la côte, au flanc du coteau,  A remonter ou à descendre dans la raie ; Sous le soleil qui s’enfonce droit dans la terre Je me fais l’effet, malgré la peine, Malgré la peau cuite et la gorge pelée, D’un roi toujours en lutte, toujours en guerre, Qui connaît victoires et revers, Mais dont le renom Depuis maints siècles Domine une partie de la terre Car je produis vin de Bourgogne Et je me nomme Jean Bourguignon  »
Le menu s’annonce plus qu’alléchant : « le bon plat des cuistots, les grands crûs des coteaux, et le rire des Copiaus sont produits de Meursault » . On se bouscule au Chevreuil chez la mère Daugier ; la réputation de la fameuse terrine se répand. Celle des Montrachet et Pinot aussi.
Soixante convives en 1926, trois cents en 1928 : l’événement est à présent connu des plumes influentes, des plus autorisés gourmets. Si « à la fin des années 1920, un bon producteur de bourgogne est un « vigneron »  souligne l’historien Gilles Laferté dans ses passionnantes recherches, dix ans plus tard l’excellence de la Côte, de ses foires de Dijon et de Beaune, est réputée outre Manche comme outre Atlantique.
Au terme de la rude mais exaltante année 1925, le 11 décembre, « Les Copiaus » s’installent dans la maison (notre photo) 
Mais c’est à Pernand, « c’est là que tout s’est mis à renaître et à revivre. C’est là que tant de rêves qui paraissaient absurdes sont en train de devenir la réalité quotidienne. C’est pourquoi je puis vous dire : jeunes gens, ne vous laissez jamais décourager. N’ayez pas peur d’être traités de fous ou d’imbéciles, n’ayez pas peur de souffrir. Soyez vrais, et restez vrais toute votre vie »  exhorte Jacques Copeau au Laboratory Théâtre lors d’une série de conférences aux Etats-Unis. L’expérience bourguignonne annonce la « décentralisation du théâtre » mise en œuvre après la guerre et qu’incarnera Le Théâtre National Populaire de Jean Vilar, fondateur du festival d’Avignon.
Le grand œuvre des vins de Beaune se poursuit, soutenu par la promulgation de l’Appellation d’origine contrôlée en 1935. La création, en 1934, de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin puis, en 1938, de la « Saint-Vincent tournante », pallie aux difficultés des années trente et installant définitivement la double image du grand cru campagnard, spécificité des vins de la Côte.
Ces deux fêtes remportent aujourd’hui un considérable succès, tandis que la Maison Jacques Copeau, résidence d’artistes, veut reprendre le flambeau du « théâtre provincial » en organisant des journées de réflexion sur « la comédie nouvelle », définie voilà cent ans par le visionnaire du Vieux-Colombier.
http://vieux.colombier.free.fr/accueil.shtml  Site du théâtre du Vieux-Colombier
https://www.youtube.com/watch?v=BIKVJOlUw-8  Jean-Pierre Bernard décrypte l’appellation Pernand-Vergelesses, vidéo de Vins de Bourgogne, 2016
https://www.youtube.com/watch?v=ScSFB9cqHYQ  Chanson La Bourguignonne, Les quatre barbus, André Popp ensemble, vidéo de 2014
Journal de bord des Copiaus, 1924-1929,  édition commentée par Denis Gontard, Seghers, 1974
Sources 
Gilles Laferté, La mise en folklore des vins de Bourgogne : la « Paulée » de Meursault, Ethnologie française, 2003
Vincent Chambarlhac, « Une inquiétante étrangeté » ― Les Copiaus et l’espace scénique du vin autour de 1925, Revue internationale de la vigne et du vin, 2018
A noter 
La route des grands crus à vélo Site Internet :  www.beaune-tourisme.fr/la-voie-des-vignes-a-velo 
Dégustation de vin de la Côte d’or Site Internet : www.cotedor-tourisme.com/les-caves-mythiques  
Maison Jacques Copeau Adresse  : 4 Rue Jacques- Copeau, 21420 Pernand-VergelessesTéléphone  : 03.80.22.17.01Site Internet : www.maisonjacquescopeau.fr  
Oratoire de Notre-Dame de Bonnecombe, vue panoramique Adresse  : 21240 Pernand-Vergelesses
Hôtel Le Chevreuil Adresse  : 1 place de la République, 21190 MeursaultTéléphone  : 03.80.21.23.25Site Internet : www.lechevreuil.fr  
Galerie photos du golf de Beaune Levernois