Vues aériennes du golf de La Bresse – Auvergne Rhône-Alpes
VIDEO
Au sud de Bourg-en-Bresse, le parcours de La Bresse en vidéo aérienne.
Parcours du golf de La Bresse – Ain temporel…
« Quand je veux décompresser totalement, je prends mes clubs et, hop direction La Bresse ! » La petite confidence du directeur d’un golf de la proche région lyonnaise résume l’atmosphère qui règne sur ce domaine préservé, silencieux, intemporel.
Propriété de la famille Dalloz, comme son grand frère du Gouverneur, La Bresse propose de très agréables moments sur un parcours soigné, signé par l’architecte britannique Jeremy Pern. Pour le 19e trou, la carte du chef Yoann Boisson est remarquable avec des cuisses de grenouille ou une volaille de Bresse à la crème dont la réputation dépasse les frontières de l’Ain…
Infos pratiques
Création : 1989
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 46 €
18 trous
E 05°06’26’’
Voiturette : 35 €
6.009m, par 72
N 46°08’26’’
Fermé pendant les vacances de Noël
Adresse : 2958, route de Servas, 01400 Condeissiat
Mets et logis
Restaurants
Auberge Lentaise
L’ancienne maison de cocher, au centre du village, est devenue une belle auberge tenue par un jeune couple exigeant pour ces produits extra-frais.
Tarif : menu à partir de 34 €
Adresse : Grande Rue, 01240 Lent
Téléphone : 04.74.21.55.05
Site Internet : auberge-lentaise.fr
Au Pot de Grès
Une sélection rigoureuse des richesses de La Bresse pour profiter de cette attirante maison de campagne attachée aux recettes du terroir et à l’accueil chaleureux.
Tarif : menu à partir de 28 €
Adresse : 2013 Route du Village, 01250 Montagnat
Téléphone : 04.74.51.67.05
Hôtels
Le « Village Blanc »
Héritage de trois générations de « mères cuisinières », ce qu’est devenu le « Village Blanc » est connu dans le monde entier. Avec un hôtel Relais & Châteaux, l’un des meilleurs restaurants de France, une auberge, des boutiques…
Tarif : chambre à partir de 180 €
Adresse : Place du Marché, 01540 Vonnas
Téléphone : 04.74.50.90.90
Site Internet : georgesblanc.com
Le Griffon d’Or
Un ancien relais de poste de 1701, au cœur de Bourg-en-Bresse, pour des chambres raffinées avec le charme du passé et le beau confort contemporain. Spa. Sauna. Parking sécurisé.
Tarif : menu à partir de 120 €
Adresse : 10 rue du 4 septembre, 01000 Bourg-en-Bresse
Téléphone : 04.74.23.13.24
Site Internet : hotelgriffondor.fr
Incontournables
Monastère royal de Brou
Par amour pour son défunt mari Philippe II Le Beau, duc de Savoie, Marguerite d’Autriche fit construire (à partir de 1506) une église et un monastère, composé de trois cloîtres, pour un ensemble architectural gothique flamand remarquable. Entouré d’œuvres de grands artistes d’Europe du nord, le puissant couple fusionnel y est enterré depuis son achèvement (en 1532) passant ainsi à la postérité comme le souhaitait la duchesse Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint.
Tarifs : 9 € (réduit, 7 €)
Adresse : 63 boulevard de Brou, 01000 Bourg-en-Bresse
Téléphone : 04.74.22.83.83
Site Internet : monastere-de-brou.fr
Musée de la Bresse
Implanté sur le Domaine des Planons qui comprend une ferme bressane classée monument historique, le musée propose de s’imprégner du riche patrimoine de La Bresse, offrant une immersion dans l’art de vivre des Bressans du XVème siècle à nos jours. Les collections permettent de découvrir costumes, émaux, architecture et gastronomie avec la célèbre volaille de Bresse.
Tarifs : 7 € (réduit, 4 €)
Adresse : 987 chemin des Seiglières, 01380 Saint-Cyr-sur-Menthon
Téléphone : 03.85.36.31.22
Site Internet : patrimoine.ain.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de la maison de saint Vincent de Paul et de 01400 Châtillon-sur-Chalaronne. A 26 km A/R du golf de La Bresse
La mission de « monsieur Vincent » en terre bressane
Vincent Depaul – ainsi signera-t-il toujours ses innombrables lettres – a pris la poudre d’escampette. Il a quitté les Gondi, ses puissants protecteurs, la cour, Paris. Depuis janvier 1617, l’ignorance des clercs, la misère du peuple l’obsèdent : « Ceux qui habitent dans les villes de ce royaume sont aidés par quantité de docteurs et de religieux… il ne reste que le pauvre peuple de la campagne qui, seul, demeure comme abandonné » . Et lui, l’obscur paysan arrivé des Landes en 1608, il comptait assurer les arrières de sa famille en trouvant un emploi ecclésiastique, faire une honnête carrière… le Très-Haut pour sa tranquillité, des revenus corrects, une occupation pieuse et utile, et la mort. Du pépère. Le chapelain des Gondi est accablé.
L’adulation de la cour le tourmente : et si son âme faible cédait aux vanités du siècle ? La haute noblesse ne jure plus que par lui : on aime sa façon de parler, simple, précise, concrète. Mais à Paris, les temps sont troublés : le roi a fait assassiner Concini, tout-puissant favori de sa mère et la cour bruisse de folles rumeurs : Marie de Médicis intriguera-t-elle contre Louis XIII ? Que vont faire les Gondi, fervents partisans de la Contre-Réforme ?
Vincent désespère. Les exigences toujours plus envahissantes de Marguerite de Silly, très dévote épouse d’Emmanuel de Gondi, les assurances répétées que seule sa direction spirituelle apaise son âme, l’angoissent. Mais cette misère spirituelle du royaume… Et puis que faire avec ce mal aux jambes qui ne le quitte plus ? A 36 ans, lisant et relisant L’Imitation de Jésus-Christ, il constate qu’il ne sert à rien.
C’est insupportable. L’Esprit, d’ailleurs, l’appelle, croit-il comprendre. A l’été, il prétexte un court voyage en province, assuré du soutien de Pierre de Bérulle – il l’avait introduit chez les Gondi – coqueluche de la France dévote. Le père Bence, supérieur de l’Oratoire, à Lyon, sollicite auprès du célèbre cardinal un ministre pour la cure délaissée de Châtillon-lès-Dombes. La requête de ce cher Monsieur Depaul tombe bien : il veut servir Dieu comme simple curé de campagne. Banco pour la Bresse. Vincent s’enfuit, ne prévenant du grand départ ni monsieur, ni, surtout, madame.
A Lyon, on le recommande auprès de Monsieur Beynier, charmant hérétique qui l’hébergera. Les revenus de la cure sont plus que modestes. Quant au pays, tout près de la grande Dombes aux funestes marais, il est bien pauvre malgré les foires de Bourg et de Lyon. Les Oratoriens se frottent les mains : Bérulle a déniché la perle rare.
De Lyon à Châtillon, les chemins sont épouvantables. Enfin, le mardi 1er aout, monsieur Vincent arrive à bon port. Du château des comtes de Savoie, il reste des vestiges : Henri IV a fait raser la forteresse en 1595. La petite cité fortifiée, percée de trois portes (on peut voir aujourd’hui la solide porte de Vilars) se tasse sur les rives de la Chalaronne, dominée alors par le clocher de Saint-André. La maison de monsieur Beynier est à deux pas, en face des vieilles halles. Ce brave homme s’empresse d’accueillir le voyageur épuisé à qui il a réservé une pièce de louage, au second étage. Le vieil escalier craque. Le presbytère est une ruine ; cela fait bien cinquante ans qu’on n’a vu ici un pasteur !
Vincent Depaul, dans cette paroisse de 2000 âmes, rebut du royaume, est « plus heureux que le pape » . Il dispose aussitôt sa chambre comme un oratoire et s’affaire à son premier prêche dominical : le salut de ses ouailles le hante, et le secours aux pauvres Bressans. Le 20 aout, se produit un événement décisif : « On me vint avertir qu’il y avait un pauvre homme malade et très mal accommodé en une pauvre grange, et cela lorsque j’étais sur le point d’aller faire le prône. On me dit son mal et sa pauvreté, de telle sorte que, pris de grande compassion, je le recommandai fortement et avec tant de ressentiment que toutes les dames en furent touchées. Il en sortit de la ville plus de cinquante » . Comme un seul homme, ces Châtillonnais se ruent dans leurs celliers, plongent dans leurs coffres, chargent leurs ânes, bourrent leurs paniers et partent secourir ce damné de la terre.
Monsieur le Curé accourt autant que le permettent ses jambes douloureuses et croise des ouailles s’en revenant vers Châtillon. D’autres sommeillent à l’ombre des arbres, des paniers vides à leur côté : ce dimanche est torride ! Le miséreux croule sous les dons. Il n’a plus besoin de rien hors les secours de la religion. Vincent est accablé, or, « comme je portais le Saint Sacrement, je rencontrai des femmes par troupe et Dieu me donna cette pensée : « Ne pourrait-on point réunir ces bonnes dames et les exhorter à se donner à Dieu pour servir les pauvres malades ? »
Que faire aussi de toutes ces bonnes choses qui vont s’avarier, du lendemain, des pauvres, de tous les lendemains de tous les pauvres de sa paroisse : « Je proposai à toutes ces bonnes personnes que la charité avait animées à se transporter là, de se cotiser, chacune une journée, pour faire le pot non seulement pour ceux-là, mais pour ceux qui viendraient après » . Le 23, huit dames se groupent en une troupe bien singulière pour servir à domicile les nécessiteux. On leur portera, comme chez les Grands, dans des écuelles, soupe et viande qu’on mangera avec des cuillers, on veillera à réconforter d’un mot simple, se faisant pauvre avec les pauvres : « c’est le premier lieu où la Charité a été établie » . En novembre, Vincent Depaul, en vingt-quatre pages, dresse la constitution des futures Filles de la Charité.
Mais à Paris, Marguerite de Gondi est effondrée depuis septembre : une lettre de son époux lui a appris l’établissement définitif de Monsieur Vincent en pays de Bresse. Lui-même en a été informé par l’impétrant. Missives, émissaires se multiplient. On n’a jamais vu autant de Parisiens à Châtillon. Il faut avertir Bérulle, encombré de cette histoire à présent : le cher homme s’était bien gardé de tout lui dire ! Rien n’y fait. En octobre, cependant, Vincent Depaul s’interroge ; dans deux mois, il compte se rendre à Paris et prendre sa décision. On envoie aussitôt Dufresne, un ami intime, et « porteur d’un grand nombre de lettres » . Confus, malheureux, le curé de Châtillon court se jeter aux pieds de son Seigneur en l’église Saint-André.
Dufresne, redoutant que ce divin colloque n’entraine l’échec complet de sa mission, tente le tout pour le tout : une telle décision ne peut se prendre sans le conseil de l’Eglise, et la gloire de Dieu, déjà très grande ici, s’accroîtrait auprès des Gondi. Autant consulter à Lyon un homme sage, le père Bence. Vincent, troublé, y consent, se recommandant aux prières de ses paroissiens, de plus en plus inquiets : va-t-on leur enlever leur cher curé ?
Que le supérieur des Oratoriens se débrouille : Vincent Depaul doit quitter ce trou perdu et rentrer à Paris où la cour l’attend. Le père Bence n’hésite pas : à Paris, Vincent sera plus assuré de la volonté de Dieu en demandant conseil à divers amis. En décembre, le curé dit adieu à ses paroissiens, plongés dans la désolation. C’est un saint qui est venu jusqu’à eux, c’est un saint qui les quitte.
A Paris le 23, Vincent Depaul se rend dès le lendemain chez les Gondi. Il n’est resté que six mois en Bresse. Il y a un an, désenchanté, son existence ne lui était plus qu’une interminable et inutile vanité. En cet hiver 1617-1618, assuré cette fois-ci de la volonté divine et conseillé par saint François de Sales, il se jette au service de la Charité « spirituelle et corporelle » auprès de tous les laissés- pour- compte du Grand Siècle. Son œuvre, murie presque à son insu et déjà soutenue, ne fait que commencer, confondante et prodigieuse.
Anne Thoraval
https://nominis.cef.fr Nomenclature des saints de l’église catholique, fiche de saint Vincent de Paul
Monsieur Vincent, film de Maurice Cloche, 1947
Sources
Nous sommes vincentiens, site du réseau d’éducation vincentienne, anthologie de textes biographiques.
A noter
Maison saint Vincent de Paul
Adresse : 12 place des Halles, 01400 Châtillon-sur-Chalaronne
Route de la Dombes des étangs
Téléphone : 04.74.55.26.64
Site Internet : www.chatillon-sur-chalaronne.fr/Maisons-des-Illustres.html
Eglise Saint-André
Adresse : rue Alphonse-Baudin, 01400 Châtillon-sur-Chalaronne
Téléphone : 04.74.55.00.52
Musée traditions et vie, ancien hôpital et apothicairerie
Adresse : Place Saint-Vincent-de-Paul, 01400 Châtillon-sur-Chalaronne
Téléphone : 04.74.55.15.70
Site Internet : museetraditionsetvie.wixsite.com
Galerie photos du golf de La Bresse