Vues aériennes du golf de La Marsaudière – Ile-de- France
VIDEO
Au sud-ouest de Paris en Seine-et-Marne, le parcours du Domaine de La Marsaudière en vidéo aérienne.
Parcours du golf de La Marsaudière – Maison de campagne du baron
« Une maison de campagne ». Ainsi était désigné le Domaine de la Marsaudière au début du XIXème siècle, propriété du Baron Petit de Beauverger, ancien préfet, anobli par Napoléon 1er. Le château remplaçait alors un vieux manoir. La bâtisse, jugée « prétentieuse » avec ses deux tours, n’a pas survécu. Au contraire de deux magnifiques bâtiments « communs », face à face, de construction plus ancienne.
C’est dans ce cadre très agréable que sillonnent neuf trous intégrés – presque confinés – dans une belle forêt. Le parcours permet de découvrir le jeu de golf ou d’affiner la justesse de ses trajectoires avant de profiter du chaleureux clubhouse, héritage de la maison de campagne…
Infos pratiques
Création : 1989
GPS
Green-fee : à partir de 20 €
9 trous
E 02°41’52’’
Pas de voiturette
2.627m, par 35
N 44°48’39’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Route départementale 471, 77173 Chevry-Cassigny
Mets et logis
Restaurants
La Gueulardière
Le chef Alain Bureau propose une cuisine très solidement ancrée au terroir, fort de son expérience et de son apprentissage dans de grands établissements.
Tarif : menu à partir de 27 €
Adresse : 66 avenue du Général De Gaulle, 77330 Ozoir-la-Ferrière
Téléphone : 01.60.02.94.56
Site Internet : la-gueulardière.com
La Fabrique
Au cœur d’une ancienne tuilerie, le restaurant gastronomique allie avec succès tradition et modernité. La notorité n’a pas tardé, dans une ambiance jeune et décontractée.
Tarif : menu à partir de 39 €
Adresse : 1 rue du Coq Gaulois, 77170 Brie-Comte-Robert
Téléphone : 01.60.02.10.10
Site Internet : restaurantlafabrique.fr
Hôtels
Les Suites du Domaine de Crécy
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Sur le golf de Crécy-la-Chapelle, 28 suites (disposant d’un coin salle à manger et d’un espace salon) bénéficiant d’une vue sur le parcours ou sur la cour intérieure avec sa piscine et son pigeonnier. Restaurant brasserie française.
Tarif : suite à partir de 80 €
Adresse : Route de Guérard, 77580 Crécy-la-Chapelle
Téléphone : 01.64.75.34.44
Site Internet : domainedecrecy.com
Hôtel Abbaye du Golf
En bordure du golf de Lésigny, une remarquable adresse, dans une ancienne abbaye du XIIème siècle. Brasserie avec spécialités de pâtes.
Tarif : chambre à partir de 80 €
Adresse : Ferme des Hyverneaux, 77150 Lésigny
Téléphone : 01.60.02.25.26
Site Internet : hotelabbayedugolf.com
Incontournable
Château de Grosbois
Ancienne propriété du comte de Provence, futur roi Louis XVIII, le château du XVIème siècle, rebâti au siècle suivant, conjugue précieux patrimoine historique et inimitable richesse hippique. C’est effectivement dans ce cadre exceptionnel de plus de 400 hectares que sont magnifiés les qualités des trotteurs français. Le centre d’entraînement est l’un des plus réputé au monde, accueillant jusqu’à 1.500 chevaux en pleine saison.
Tarif : 8 €
Adresse : Domaine de Grosbois, 94470 Boissy-Saint-Léger
Téléphone : 01.49.77.15.24
Site Internet : domainedegrosbois.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans le parc de La Ferrière. A 12 km A/R du golf de la Marsaudière
L’entrevue de Ferrière et la fin de la guerre de 1870
Dans son mémorandum du 9 septembre 1870, la reine Victoria, et avec elle toute l’Europe, s’interroge : « Les Français, évidemment, désirent la paix et en ont grand besoin, mais ils semblent penser qu’ils peuvent encore dicter les termes ! C’est de la folie ». Instruite depuis le 3, l’impératrice Eugénie, tient secret le désastre : « Bataille perdue sous Sedan ; Empereur prisonnier, armée prisonnière, pertes énormes ». Mais dès le lendemain, la nouvelle est connue et la République, troisième du nom, proclamée à l’Hôtel de Ville de Paris.
Serait-ce la fin du Second Empire ? A Reims, le roi de Prusse Frédéric III et son redoutable chancelier, le comte Otto von Bismarck ont attendu dix jours les plénipotentiaires impériaux, refusant de recevoir le républicain Jules Favre, vice-président du gouvernement de la Défense nationale et ministre des Affaires étrangères. L’abdication de Napoléon III, vaincu, n’est pas déchéance du régime.
Cependant, Bismarck est un vainqueur pressé : à Paris, la République risque de jeter dans les rues des hordes de révolutionnaires qui vont s’en prendre aux soldats prussiens. Il faut assiéger la capitale et signer la paix au plus vite. Mais les Républicains n’ont pas déclaré la guerre ! Jules Favre entend donc débattre d’une indemnité et proclame : « Nous ne céderons ni un pouce de notre territoire, ni une pierre de nos forteresses ». L’Alsace, la Lorraine, Strasbourg ne sauraient demeurer sous la botte ennemie, d’autant que la puissante armée de Bazaine résiste encore à Metz. Paris ne résisterait pas à plus de trois mois de siège, affirme bien imprudemment le nouveau ministre des Affaires étrangères, escomptant le soutien de l’Angleterre et de la Russie.
Mais à la mi-septembre, Paris est menacée sur tout son flanc est. Le 17, au lendemain de l’occupation de Juvisy, l’armée allemande établit son Quartier Général à Meaux. De toute évidence, pour les cabinets étrangers, la jeune République n’a aucun moyen de poursuivre la guerre contre la Confédération de l’Allemagne du Nord. En Angleterre, bien loin de crier à l’héroïsme, on s’alerte de tant d’inconséquence : les Parisiens renforcent-ils leurs redoutes bastionnées ? Ils fêtent la République, s’enivrent et dansent sous les arbres de la Liberté plantés en 1848 ! Mais déjà la capitale est envahie du flot des réfugiés, et ses parcs servent de pâture au bétail. On se prépare à un siège ! Quelques discrètes missions font entendre raison à ce Jules Favre qui agace tout le monde… Lord Granville, premier ministre de Grande-Bretagne, s’emploie à jouer les intermédiaires pour une discrète entrevue.
Les informations sont très imprécises : Favre, croyant l’ennemi au sud, et ignorant qu’il a établi à Meaux son quartier général, sort par la porte de Charenton pour rejoindre Grosbois ! Informé, Bismarck envoie le prince de Biren guider le vice-président au travers des lignes prussiennes. Au matin du 19, l’escorte s’ébranle enfin. Mais, dans l’après-midi, une estafette prévient que le chancelier et le roi de Prusse Frédéric III s’acheminent vers Ferrières, ayant prévu d’y passer la nuit.
« Je rebroussai chemin, et descendis dans la cour d’une ferme entièrement saccagée, comme presque toutes les maisons que j’ai vues sur ma route. Au bout d’une heure, monsieur de Bismarck m’y rejoignait. Il nous était difficile de causer dans un tel lieu » précisera Jules Favre. Un paysan leur indique le château voisin de Haute-Maison, demeure délaissée du marquis de Rillac, « et la conversation s’engagea dans un salon où gisaient en désordre des débris de toute nature. » L’avocat, héros de la République, veut à tout prix obtenir un armistice permettant la tenue des élections législatives qui feront aboutir la négociation des conditions de paix. Pour la République, Napoléon III, seul, est fauteur de guerre.
Empire ou pas, la nation vaincue se soumet à son vainqueur. Les conditions françaises sont inacceptables. L’occupation du territoire garantit la sécurité de la Confédération et Strasbourg en est la clé. Intraitable, Bismarck, retient surtout de l’entretien de Montry « une discussion académique sur le passé et le présent, dont la substance s’est trouvée renfermée dans la déclaration de M. Jules Favre qu’il était prêt à nous céder « tout l’argent que nous avons », tandis qu’il se refusait à admettre une cession du territoire » . L’avocat se récrie en effet, plaide et ne négocie pas : l’Europe s’indignerait, le droit des peuples, les mœurs nouvelles s’opposent à de telles exigences. Mais « le soir venait. Je demandai à monsieur de Bismarck un second entretien à Ferrières où il allait coucher puis nous partîmes chacun de notre côté. »
Ce même jour, le dernier train postal a quitté Joigny. La sortie en force de Chatillon a échoué ; les Prussiens campent devant Paris. Gouvernement, chambres, ambassades sont repliés à Tours. Les Parisiens, par une indiscrétion de L’électeur libre , ont appris l’entrevue secrète. On s’inquiète, on espère, on attend. Rendez-vous est pris à onze heures le lendemain, pour « une conférence plus pratique » escompte le Chancelier.
Maxime du Camp, dans ses Souvenirs d’un demi-siècle , dresse un portrait sévère de Jules Favre, « pris d’émotion à ses propres discours, de pensée diffuse et mobile, incapable d’action, capable des harangues les plus belles, ne sachant se maintenir dans la ligne étroite d’une discussion serrée, remplaçant les arguments par des phrases, les raisonnements par la rhétorique »… De fait, ce qui devait mettre un terme à la guerre menace de la relancer.
A Ferrières, Favre attend trois quarts d’heure. Enfin, on se rend dans le salon, ce petit salon qui fut, pendant le règne de Napoléon III, témoin de tant d’heures délicieuses. Bismarck remet un document en allemand, signifie en français les conditions de Frédéric III : l’occupation de Toul, Phalsbourg, Strasbourg surtout, … et du Mont-Valérien. Le vice-président bondit : seule l’Assemblée peut se prononcer pour la cession des territoires ! Mais le peut-elle sous la menace des canons ? Le droit international serait violé. Le comte s’éclipse pour consulter le roi de Prusse, revient, accorde la réunion de l’Assemblée à Tours et demande… la reddition pure et simple de Strasbourg. C’en est trop : Favre, saisi, abattu, effaré, dissimule mal un sanglot.
En réalité, l’armistice, « toujours un désavantage militaire pour une armée engagée dans une marche victorieuse » relève Bismarck, n’est acceptable qu’en échange de l’Alsace et de la Lorraine, territoires frontaliers et de leurs forteresses. Quant à Paris, à présent cernée, privée de tout ravitaillement extérieur, seul l’abandon de ses dispositifs de défense autorisera son approvisionnement. Ainsi, se conclut l’entrevue de Ferrières.
La République refuse les conditions prussiennes. Une étrange effervescence gagne les esprits. Gambetta, à Tours, soulève l’armée de la Loire pour « une guerre à outrance ». Mais la capitulation de Bazaine à Metz, le 27 octobre, anéantit tout espoir. Dix jours après la proclamation de l’empire d’Allemagne, le 18 janvier 1871, à Versailles, Jules Favre signe l’armistice. Le 1er mars, les Prussiens défilent dans un Paris désert, tout prêt, en réalité, à se soulever. Adolphe Thiers, chef du gouvernement, ordonne l’anéantissement de la Commune insurrectionnelle de Paris.
Le Traité de Francfort met un terme à cette guerre dite de 1870, « l’année terrible ». Sur l’Europe pèsent désormais de lourdes menaces.
Anne Thoraval
https://www.youtube.com Proclamation de la République le 4 septembre 1870, Document parlé, BNF, vidéo de Jacques Suffel, 2018
https://www.chateaudeferrieres.com/room/le-salon-entrevue Images du salon de l’entrevue au château de Ferrière
https://www.youtube.com Emile Deureux, Pour un beafsteak on a rendu Paris, chanson d’octobre 1870. Cette chanson reprend l’air de Soldat, te souviens-tu ? chanson très populaire de la Grande Armée
https://www.youtube.com La guerre de 1870 et le siège de Paris, Karambolage, Arte
Sources
Jules Favre et le comte de Bismarck : entrevue de Ferrières, documents officiels publiés par Georges d’Heylli, Paris, 1870
A noter
Château de Haute-Maison, établissement scolaire et éducatif. Se visite lors des journées du Patrimoine.
Adresse : 50 avenue du 27-Août-1944, 77450 Montry
Château et parc de Ferrière, école hôtelière
Adresse : rue du Château>, 77164 Ferrières-en-Brie
Téléphone : 01.81.16.01.17. Se renseigner pour les possibilités de visite.
Site Internet : www.chateaudeferrieres.com/
Galerie photos du golf de La Marsaudière