Vues aériennes du golf du Château d’Avoise – Bourgogne
VIDEO
Entre bois et plan d’eau, le golf du Château d’Avoise en vidéo aérienne.
Parcours du golf du Château d’Avoise – Le cœur bourguignon
Au sud de la Bourgogne, profitant d’un vaste site avec ses majestueux hêtres, chênes et bouleaux, l’architecte Martin Hawtree s’est joué d’arbres centenaires, de bosquets et d’un vaste plan d’eau pour un parcours sensoriel et technique.
L’ancien domaine de chasse est demeuré au sein de cette famille d’industriels de la région de Montchanin, permettant une transition écologique au carrefour de grands axes routiers et à dix minutes de la gare TGV qui dessert Lyon et Paris en moins de temps qu’une partie sur 9 trous…
Infos pratiques
Création : 1992
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 50 €
18 trous
E 04°29’08’’
Voiturette : 35 €
6.179 m, par 72
N 46°45’10’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Carrefour de l’Europe, 71210 Montchanin
Mets et logis
Restaurants
Jérôme Brochot
Jouant la carte de la tradition saupoudrée de fines touches modernes, le lieu réputé se veut synonyme « d’art de vivre bourguignon ». Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 29 €
Adresse : 7 place Beaubernard, 71300 Montceau-les-Mines
Téléphone : 03.85.67.95.30
Site Internet : jeromebrochot.com
Le Montcenis
Entre vieilles pierres et poutres, typiques de l’habitat régional, une adresse très prisée pour sa carte classique fort bien exécutée à des prix tout à fait raisonnables.
Tarif : menu à partir de 22 €
Adresse : 2 place du Champ-de-Foire, 71710 Montcenis
Téléphone : 03.85.55.44.36
Hôtels
La Petite Verrerie
L’hôtel cosy et convivial est situé dans un beau parc arboré. Où donnent 43 chambres dont 6 suites avec des prestations 3*. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 63 €
Adresse : 4 rue Jules-Guesde, 71200 Le Creusot
Téléphone : 03.85.73.97.97
Site Internet : hotelpetiteverrerie.com
Kyriad
Tout proche du golf du Château d’Avoise et à deux minutes de la gare TGV, l’établissement *** moderne offre 87 chambres fonctionnelles. Piscine.
Tarifs : chambre à partir de 79 €
Adresse : 56 route du Pont-Jeanne-Rose
Téléphone : 03.85.77.85.00
Site Internet : kyriad-le-creusot-montchanin
Incontournables
Le Musée de la Mine
Imprégnez-vous de l’ambiance du « Fond » en parcourant les 200 m de galeries souterraines ! Dans le carreau du puits Saint-Claude, exploité de 1857 à 1881, on découvre la très riche (et émouvante) activité minière de Montchanin. La visite guidée de 2 heures est souvent proposée par un ancien mineur de la région. Et c’est forcément passionnant.
Tarifs : adulte 6 € (moins de 18 ans, 3 €)
Adresse : 34 rue du Bois-Clair, 71450 Blanzy
Téléphone : 03.85.68.22.85
Site Internet : musee-mine-blanzy.fr
Château de la Verrerie
Ancienne « Manufacture des cristaux de la Reine » puis résidence de la famille Schneider, les murs de la Château de la Verrerie abrite le Musée de l’Homme et de l’Industrie. Outre les salles d’exposition et la galerie d’art dans le vaste bâtiment en U, le site abrite également un théâtre à l’italienne dans l’un des deux anciens fours toujours visibles dans le parc dessiné par Achille Duchêne.
Adresse : 71 place Schneider, 71200 Le Creusot
Téléphone : 03.85.73.92.00
Site Internet : ecomusee-creusot-montceau.fr
Hors limites
Visite du château de Germolles, 71640 Mellecey. A 55 km A/R du golf d’Avoise
L’imposant « hostel » de Marguerite
Charles VI visitera Philippe le Hardi, son oncle de Bourgogne, à la mi de février 1390. S’en revenant du Languedoc, il fera halte dans ses bonnes villes de Chalon, Dijon, Nuits, Beaune : que l’on prépare ses maisons. Mais le sang de l’énergique Marguerite de Flandre, duchesse de Bourgogne, ne fait qu’un tour : quoi, le roi ne viendrait donc pas en son « hostel » dont tout le monde parle à la cour ! Cette roseraie qui émerveille l’Europe ! Cet élevage remarquable de bœufs et de moutons ! Ce « cloux de Germolles » au vin certifié ! Ce chantier où elle fait venir de Lille, d’Arras, de Gand, et à grands frais, les meilleurs peintres et artisans ! Et son étuve, et son horloge ! Pas question : Germolles vaut bien un crochet.
Depuis vingt ans, le duché a commencé son impressionnante ascension : en 1369, l’union formidable de Marguerite et de Philippe – son frère, le roi Charles V le Sage a méthodiquement écarté le Prince de Galles, meilleur ennemi du Royaume – apporte les très riches terres de la Flandre marchande. Versées en 1384, à la mort du comte, dans l’escarcelle de son gendre, elles le rendent richissime. Malgré sa devise « Moult me tarde », Philippe le Hardi peine à soumettre ses nouveaux sujets et compte alors sur les talents diplomatiques de son épouse, comtesse de Flandre.
Ses nombreuses affaires le retenant souvent à Paris ou en Artois, Marguerite et leur fils ainé, Jean sans Peur, administrent ses états, dirigent les nombreuses restaurations de ses résidences. Le vieux palais de Dijon entame sa somptueuse métamorphose. Une nécropole se doit d’abriter la dynastie des Bourgogne-Valois : en 1383, la première pierre de la Chartreuse de Champmol est posée.
Veuve d’un premier mariage, la comtesse de Flandre est depuis longtemps établie en Bourgogne : en hiver, elle se retire avec ses enfants au château de Rouvres, le duc réserve pour la chasse son domaine d’Argilly. Aussi quand, en 1380, Philippe le Hardi, lui remet en douaire la « grangia dicta de Germolles « du sieur Philibert Paillard, c’est pour en faire une délicieuse résidence de campagne.
Ce que femme veut, Dieu le voulant (paraît-il) et Marguerite ne lésinant pas sur les moyens, accourent terrassiers, bucherons, architectes, charpentiers, maçons, forgerons, verriers, mais aussi agronomes, vignerons, cuisiniers, domestiques, charretiers, palefreniers. Les archives de Dijon conservent les comptes de la duchesse, comptes minutieusement et quotidiennement répartis selon leurs offices alors appelés « escroes » : achat d’étoffes ou de jouets pour les enfants – un sifflet distraira peut-être Antoine, le cadet, triste et malingre – paiements des jongleurs et des ouvriers. En 1388, un certain Robert Monnot est même « commis à païer les ouvraiges que ma dame fait faire à Germolles » . Les travaux s’étaleront sur dix ans encore.
Abattre des arbres de la forêt d’Avoise, niveler, extraire, sarcler, creuser, hisser, tracter, scier, tailler, forger : pareil chantier attire les hôtes du palais de Dijon ou du château d’Argilly : revenus dans leurs seigneuries, ils ne tariront pas d’éloges sur ce « grand sire « Philippe le Hardi. Marguerite, elle, s’impatiente, et vient parfois presser le maître maçon Drouet de Dammartin, les sculpteurs – les plus grands du siècle – Jean de Marville et Claus Sluter, le peintre Jean de Baumetz, le tapissier Pierre de Baumetz. Orfèvres, brodeuses, potiers s’activent à présent, marquant de charmantes drueries, ces signes courtois de la marguerite ou de la brebis, agrafe précieuse ou carreau. Partout, les majuscules M et P dans la champêtre décoration des murs : « Germolles n’était pas une forteresse à mâchicoulis et à allées couvertes, aux ouvertures étroites et aux salles nues et sombres, c’était le château de nombreuses chambres, garnies de belles cheminées, ornées de peintures décoratives à tons chauds et à sujets variés, éclairées par de larges fenêtres à vitraux armoriés » rappelle l’historien Etienne Picard. Une demeure familiale et princière, malgré le danger des temps.
Marguerite y fait un long séjour au printemps 1389. A la fin de l’automne, à peine remise de la naissance de son cinquième fils, Philippe – il mourra à Azincourt-, avertie du passage du roi, elle quitte le château de Vilaines pour son cher domaine. On achève en hâte pavement et croisées. Les celliers, eux, regorgent : des dizaines de muids des « cloux de Germolles », de Chenôve, de Blandan, des vins de Beaune et de Givry… Pour les banquets de la suite royale à la cour de Bourgogne, il faudra compter des dizaines de bœufs et de moutons. Du 13 au 17 février, le roi séjournera à Dijon.
Philippe, retenu en Flandres, n’arrive que le dimanche 6 « au giste à Dijon devers madame ». Madame achève de convaincre son époux de faire venir le roi au banquet de Germolles. Son « hostel » est aussi beau que ceux de son beau-frère, le fastueux duc de Berry, il conviendrait que Charles VI admire à son tour l’œuvre de la duchesse de Bourgogne. Tout est prêt. Le foin et l’avoine supplémentaires ont été engrangés. Il faudra simplement s’assurer que les boulangers de Germolles ont fait cuire le pain. Le vendredi 11, Philippe le Hardi accueille son royal parent à Tournus. Se plaisant à honorer la demande de sa nièce Marguerite de Flandre, Charles VI fera le détour imprévu.
Le long cortège prend la route d’Autun : les toits d’ardoise et de tuile du château de Germolles se profilent au débouché de la forêt de Marloux ; tout le village est en fête ; on franchit l’Orbize, on traverse les nombreux communs avant le pont-levis et on entre dans la cour « par une porte flanquée de deux tours coiffées et terminées par « deux pommeaus estans sur les tours dudit chastel » avec « deux bannerettes quarrées armoyées aux armes de Monseigneur le Duc » cite Etienne Picard. La cour intérieure s’étend en un vaste rectangle ; à l’est et au sud, les prés, la chapelle, le logis ducal de deux étages, à l’ouest, le « cloux » qui grimpe dans le ciel d’hiver, l’aile de réception, au nord les salles de garde. Le roi ne s’attardera pas chez son neveu : attendu le soir même à Chalon, il quitte ces lieux industrieux, enchanteurs et enchantés.
La demeure, le clos, la bergerie, la roseraie, le verger, comme les décors immobiles des tapisseries de la salle d’honneur ou les indifférentes allégories du Roman de la Rose, réchappent aux cruautés des gens de guerre autant qu’à la »Grant mort » noire, la peste. En 1348, « le terrible fléau s’avançait de ville en ville, de village en village, d’homme à homme » s’effraie un chroniqueur, et semble resurgir tous les dix ans : Auxerre, 1358 ; Beaune,1361. Seuls survivent cent-soixante-quatre feux à Autun en 1382. En 1392, on se croirait revenu aux pires heures de 1349. Les Bourguignons sont décimés. Marguerite se retire en Artois, elle y mourra en 1405. Alarmé, en 1399, Philippe le Hardi ordonne un recensement car « la plus grant partie des personnes tenant feu en icelle duchié estoient mors et leur feu du tout estoings » . En 1412, alors que Charles VI fait halte à Auxerre, la peste se cache parmi son cortège, se propage, se déchaine. Le roi, malade, épuisé, doit regagner Melun par bateau. Deux ans plus tard, Marguerite de Bavière, épouse du duc de Bourgogne Jean sans Peur, fuit Dijon empesté pour Auxonne.
Germolles restera la demeure préférée de la famille ducale. Cependant, les troubles du royaume, l’assassinat de Jean sans Peur en 1419 sur ordre du Dauphin Charles VII, la politique d’alliance de la Bourgogne avec l’Angleterre ont contraint de transformer en maison forte le bucolique « hostel ». De cette maison princière des ducs de Bourgogne, il reste peu de choses. Mais leur amour des arts et des lettres, leur passion pour l’industrie, l’élevage, le commerce, leur goût des jardins et des fêtes dans ce siècle de guerres, de famines, d’épidémies livrent toujours à l’attrait du promeneur la fascination d’une société idéale gouvernée par Luxe, Beauté, Savoir… et traversée de pleurants.
www.beaux-arts.dijon.fr/tombeaux_ducs_de_bourgogne.pdf
https://www.youtube.com Danse de cour, Bassa Toscana,
https://www.youtube.com La fleur des chansons de la cour de Bourgogne, Ensemble Georges Binchois, vidéo Georges Binchois, 2014
Source
Etienne Picard, Le château de Germolles et Marguerite de Flandre, Mémoire de la société éduenne, 1912
A noter
Château de Germolles
Adresse : 100 place du 5 Septembre 1944, 71640 Mellecey
Téléphone : 03.85.98.01.24
Site Internet : www.chateaudegermolles.fr
Route des ducs de Bourgogne
Site Internet : www.route-des-ducs.com
Musée des Beaux-Arts de Dijon
Adresse : Palais des ducs et des états de Bourgogne, 21000 Dijon
Téléphone : 03. 80. 74. 52. 09
Site Internet : beaux-arts.dijon.fr
Galerie photos du golf d’Avoise