Vidéo aérienne du golf de Tours Ardrée – Centre Val de Loire
VIDEO
A Saint-Antoine-du-Rocher, le parcours Blue Green de Tours-Ardrée, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Tours Ardrée – Noblesse de jeu
Non loin de l’historique Golf de Touraine, la région tourangelle propose un autre défi avec ce beau dessin de l’architecte Olivier Brizon. Disposant de 140 hectares boisés, entre une petite colline et une vallée dotée d’un petit cours d’eau, Tours Ardrée enchaîne ainsi des trous variés et techniques.
Maillon de la chaîne Blue Green, le parcours de Saint-Antoine-du-Rocher alterne larges fairways et pistes plus exigeantes, notamment quand se présentent à l’horizon les obstacles d’eau naturels. Au pied de la demeure de l’ancien châtelain, le joli paysage se savoure sans retenue. A l’image de cet univers Renaissance…
Infos pratiques
Création : 1988
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 45 €
18 trous
E 00°38’23’’
Voiturette : 36 €
5.545 m, par 70
N 47°29’03’’
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : 2 allée du Golf, 37360 Saint-Antoine-du-Rocher
Mets et logis
Restaurants
L’Evidence
« Une cuisine d’instinct et de sensations » . Une définition signée par le jeune chef Gaëtan Evrard qui joue également la carte de la générosité, à son image. La cave compte pas moins de 300 références des crus du Val-de-Loire. Table étoilée.
Tarif : menu à 87 €
Adresse : 1 Place des Marronniers, 37250 Montbazon
Téléphone : 02.47.26.00.67
Site Internet : restaurant-levidence.com
Au Carrousel des Saveurs
Choix assumé d’une très belle carte restreinte pour soigner des produits frais, de saison et du terroir, des entrées aux desserts. Une belle étape sur les bords de l’Indre.
Tarif : menu à partir de 18,50 €
Adresse : 2 rue Jean-Colin, 37260 Monts
Téléphone : 02.47.26.76.86
Site Internet : aucarrouseldessaveurs.fr
Hôtels
Les Hautes-Roches
Créé en 1989, le Relais & Châteaux , à flanc de falaise avec vues sur la Loire, proposent 14 chambres dont 12 troglodytes pour un dépaysement total. Le manoir du XVIIIème siècle est à quelques minutes du centre de Tours. Table gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 235 €
Adresse : 86 quai de la Loire, 37210 Rochecorbon
Téléphone : 02.47.52.88.88
Site Internet : leshautesroches.com
La Maison Tourangelle
Surplombant le cours du Cher, la jolie chartreuse aux angles de tuffeau s’est transformée en auberge de charme. L’ancien prieuré proposera prochainement des chambres au décor cossu et raffiné. Terrasse. Table gastronomique.
Tarif : ouverture prochaine
Adresse : 9 route des Grottes Pétrifiantes, 37510 Savonnières
Téléphone : 02.47.50.30.05
Site Internet : lamaisontourangelle.com
Incontournables
Le centre historique de Tours
Bien que particulièrement bombardée durant la Seconde guerre mondiale, la ville de Tours préserve un cœur historique remarquable. En quittant les bords de la Loire, il est fort agréable de se promener vers la place Plumereau (photo) et ses maisons médiévales à pans de bois. De cet espace festif, le flâneur pourra prendre la direction de la rue Briçonnet, de la basilique Saint-Martin et, plus loin, de la cathédrale Saint-Gatien, de la rue Colbert, ancienne Grand-Rue du Moyen-Age avec ses vieux commerces et son étroit passage du Cœur-Navré…
Office de Tourisme de Tours
Adresse : 78-82 rue Bernard-Palissy, 37000 Tours
Téléphone : 02.47.70.37.37
Site Internet : tours-tourisme.fr
Le Musée du Compagnonnage
Ré-aménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Julien, sur les bords de la Loire, ce musée municipal présente des collections exceptionnelles. Après une riche présentation de l’histoire du Compagnonnage à travers les siècles, on découvre de merveilleux « chefs d’œuvre » des différents corps de métier traditionnels. La vie des Compagnons, avec leur précieux « Tour de France » est également relaté. Depuis l’incendie de la charpente de Notre-Dame de Paris, la visite prend un relief tout particulier.
Tarif : 5,80 €
Adresse : 8 rue Nationale, 37000 Tours
Téléphone : 02.47.21.62.20
Site Internet : museecompagnonnage.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit via la D976, et visite de Tours. 40 km du golf de Tours-Ardrée.
10-14 juin 1940, d’un château l’autre
Le château de Cangé à Saint-Avertin. (D.R.)
Le 9 juin 1940, les Allemands sont à 60 kilomètres de Paris. Le front de la Somme a rompu. Les autorités de l’Etat doivent gagner la lointaine Bordeaux, à l’abri de l’invasion ennemie. Dans la nuit du 10 au 11, le gouvernement français se replie sur Tours, au-delà de la Loire, se dispersant dans des châteaux sur le Cher, selon un protocole établi de longue date.
Weygand rejoint Pétain, déjà rendu au château du Muguet, à Briare, pour donner ses directives au grand quartier général. Partis à minuit, Paul Reynaud et Charles de Gaulle parviennent dans le Val de Loire au matin. Le premier s’installe au château de Beauvais, à Azay-sur-Cher, le second au château du Chissay, en Touraine. Eloigné de quarante kilomètres, le président de la République Albert Lebrun, au château de Cangé, à Saint-Avertin, est « entièrement isolé, sans nouvelles du président du Conseil, sans nouvelles du grand quartier général, déprimé, accablé. Il ne sait rien » , remarque Paul Baudoin. De fait, seul le poste-radio de l’ambassadeur de Grande-Bretagne permet quelques liaisons aux Affaires étrangères, réfugiées, elles, entre Tours et Langeais, aux châteaux de Villandry et de la Châtaigneraie. A la préfecture de Tours, le ministre de l’Intérieur George Mandel, fervent partisan de la lutte, établit son poste de commandement.
Ce 11 juin, Winston Churchill et sa délégation atterrissent sur le terrain militaire, encore intact, de Briare. Au château de Muguet, Paul Reynaud, les gloires militaires que sont le maréchal Pétain, vainqueur de Verdun, nommé vice-président du Conseil, et le général Weygand, attendent. Le sommet interallié commence à 19h. Or, Pétain, acide, reproche aux Anglais leur manque de soutien aérien. « Les Français ont les visages blêmes, les yeux fixés sur la table » s’inquiète le général Spears, quant au Premier Ministre, il semble « chercher quelque chose sur le visage des Français » . Les Britanniques veulent une tête de pont atlantique et redoutent le sort réservé à la flotte française. L’amiral Darlan proteste sur son honneur : jamais il ne livrera la flotte à l’ennemi.
Au dîner, Churchill s’entretient avec son voisin, déjà rencontré à Londres, sous-secrétaire d’état à la Défense Nationale. Il note : « Le général de Gaulle, qui avait assisté à la conférence… était partisan d’une guerre de guérilla. Il était jeune et énergique, et m’avait fait une impression très favorable » , et de Gaulle : « Notre conversation fortifia la confiance que j’avais dans sa volonté » . Le lendemain, Charles de Gaulle part à Rennes explorer l’idée d’un « réduit breton » tandis que reprennent les pourparlers. En réalité la conférence de Briare révèle aux Britanniques les profondes dissensions politiques, au plus haut niveau de l’état français. Les militaires décident, semble-t-il. On se sépare.
Pétain s’est rapproché de Tours, installé à présent château de Nitray, sur les rives du Cher. Son influence grandit. A Cangé, dans l’après-midi, Weygand est à présent sans détours : il exige de Paul Raynaud la signature d’un nécessaire armistice, ce qui signifie une rupture des accords avec l’Angleterre. Dehors, sous les frondaisons du parc, on voit des familles, l’air hagard, quémander de l’eau. Le président du Conseil décide de convier Churchill à une seconde conférence interalliée, le lendemain après-midi, à Tours.
Chacun s’en retourne chez soi, ce qui est une odyssée en ces jours de juin 1940. Vingt ou trente kilomètres interminables dans des voitures sans cesse arrêtées par le flot des réfugiés, sans cesse ralenties par des charrettes, brouettes, bicyclettes surchargées ! Paul Reynaud retrouve, au soir, son château. Harcelé par sa maîtresse, l’intrigante et défaitiste Hélène de Portes, il se confie au général de Gaulle, qui de retour de Bretagne, a peiné lui aussi jusqu’à Chissay. Or, il faut se décider : fuir à Bordeaux, comme le prévoient les cabinets, ou retraiter à Quimper pour préparer « la lutte dans l’empire » , comme le proclament les rares partisans du combat ?
Au matin du 13, tandis que Churchill s’envole une seconde fois vers la France, de Gaulle rentre, lui, dans son château de Beauvais, au terme d’éprouvants kilomètres. Il en repart aussitôt : on l’alerte, une conférence est prévue cet après-midi au quartier général de Mandel. Quinze kilomètres ! Plusieurs heures ne seront pas de trop pour se frayer un chemin d’Azay-sur-Cher à Tours…
Vers midi, un De Haviland Flamingo , escorté de douze Hurricane , atterrit à l’aérodrome de Parçay-Meslay. Abasourdi, le commandant de la base voit venir vers lui un Churchill furieux : personne pour le recevoir ! On le conduit au plus vite – c’est-à-dire comme on peut – à Tours. Grilles verrouillées à la préfecture ! Et Churchill, affamé, d’exiger un déjeuner ! On force presque les portes du Grand Hôtel, place de la gare – où règne un invraisemblable tohu-bohu – qui s’empresse de servir « un poulet infect » selon l’illustre convive. Paul Baudoin accourt.
Toujours grondant, toujours fumant, Churchill pénètre dans le bureau du préfet Camille Vernet, qui l’accueille de son mieux. En réalité, on l’attend à Cangé…tandis qu’à Nitray le vice-président du Conseil Pétain défend la nécessité de l’armistice devant des ministres. Le chaos. A Tours, l’entretien se prolonge, interrompu par Mandel confus : il a été retardé par une panne. Quelques cendres du cigare churchillien tombent sur la table, y brûlant la marqueterie. Le meuble à la tâche noire est toujours pieusement conservé à la préfecture de Tours.
De Gaulle se précipite enfin à la préfecture, au second étage, dans le petit salon empire. Churchill, sidéré, vient d’y apprendre, de la bouche de Paul Reynaud, la demande d’armistice. Dont acte. Il est pour l’instant dans le jardin, ayant souhaité s’entretenir avec sa délégation. Baudoin se répand en propos ambigus : Churchill « comprend » la demande l’armistice. Comprendre, ici, est-ce saisir ou soutenir ? Telle est la question. Churchill saisit, sans la soutenir, la demande d’armistice de la France, réfute le général Spears. Les dés sont jetés, l’Angleterre reste seule. Dans l’embrasure d’une porte, le Premier Ministre aurait alors glissé au général de Gaulle : « Vous êtes l’homme du destin » .
Le soir, cette fois-ci au château de Cangé – le plus proche de Tours – Reynaud organise encore un conseil, surréaliste. Churchill est pourtant reparti, définitivement, pour Londres. Weygand, qui n’est pas membre du gouvernement, plaide en faveur de l’arrêt des combats, bientôt soutenu par Pétain : « Je resterai parmi le peuple français pour partager ses peines et ses misères » , promet le vieillard solennel, soudain délivré de ses somnolences. Quant à Paul Reynaud, dépassé, il n’a voulu que menacer les Anglais : cet armistice n’était qu’un foulard rouge. Grotesque de la tragédie… Seule l’intervention énergique de Mandel retient Charles de Gaulle alors au bord de la démission : « C’est à cela qu’a peut-être tenu, physiquement parlant, tout ce que j’ai pu faire par la suite » dira-t-il un jour.
A l’aube du 14 juin, tandis que les Allemands entrent dans Paris, toutes les autorités de l’Etat se replient sur Bordeaux, saisies dans la presse de l’exode sur la Nationale 10. Le 19, la chute Amboise condamne la défense des ponts de la Loire puis du Cher. Le 20, Tours, bombardée, devient la proie d’un gigantesque incendie. Ce même jour, la voiture de l’ambassadeur Léon Noel et du général Huntziger, par la route de Bordeaux à Châtellerault, parvient à l’ouest de la ville toujours en feu. Un fanion blanc est fixé au véhicule officiel. La chaussée est dégagée, pas un réfugié, pas un soldat en retraite ; on entend au loin les coups sourds des bombardements. Quatre heures de retard sur l’horaire prévu – 17h- avec la délégation allemande « au pont de la Loire, vers Tours » . Enfin, en début de soirée, les estafettes ennemies prennent en charge les Français pour les conduire ils ne savent où. Ils vont vers le nord, à Compiègne.
A cinq cents kilomètres de là, dans la petite église de Brûly-de-Pesche, près de Namur, l’état-major de Hitler achève, fébrile, la traduction française des clauses de l’armistice. Au même moment, à Rethondes, les Allemands aménagent la clairière historique en vue du cérémonial du lendemain, au lieu même, et dans le wagon même où Foch ratifia la défaite de l’Allemagne de 1918. Goebbels, maître de la propagande, fait venir la presse. La chute de la France, la revanche du Reich se doivent d’être vues du monde entier.
Le 21 juin, à midi, Hitler entre dans la clairière de Rethondes. La statue monumentale du maréchal Foch est drapée d’un ample drapeau à croix gammée. Le wagon patiente, à son exact emplacement de 1918, masquant ainsi la dalle infamante stigmatisant l’orgueil allemand. Peu après 15h, le général Huntziger et l’ambassadeur Noel arrivent à leur tour, passant devant les soldats allemands au garde à vous. Une demi-heure plus tard, ils pénètrent, glacés, dans le wagon de Foch, accueillis d’un salut nazi par Hitler.
Un disque des enregistrements effectués en secret par les services allemands a été retrouvé récemment. Les pourparlers commencent en effet. La flotte française demeure française, une ligne de démarcation divise le pays en deux, la zone sud restant sous administration française : pièges retors d’Hitler, tétanisant ainsi toute tentative de lutte sur le territoire ou dans l’empire. L’armistice est signé le 22 juin, peu avant 19h, heure allemande. Sur les écrans de cinéma, le monde entier, et plus particulièrement l’Angleterre, découvrent l’ampleur de la débâcle française, débâcle que nul n’avait prévue, Hitler en tout premier.
Anne Thoraval
www.youtube.com/watch?v= bpa3IcP2gDo Le château de Cangé en juin 1940, vidéo du domaine de Cangé
www.youtube.com/watch?v= JXiAAgNyLew&t=13s Discours de Paul Reynaud, 13 juin 1940, Archives radio
www.youtube.com/watch?v= AerUaQQjtPQ&t=24s Rethondes, le 21 juin 1940, archives British Pathé.
Sources :
Marc Bloch, L’étrange défaite, Témoignage écrit en 1940, Folio Gallimard, 1990
1940. Et si la France avait continué la guerre…, sous la direction de Jacques Sapir, Frank Stora, Loïc Mahé, Ed. Tallandier, 2010.
Jean Lacouture, De Gaulle, le rebelle, Seuil, 1984
A noter
Château de Cangé, médiathèque municipale, et son parc
Adresse : 126 rue de Cangé, 37550 Saint-Avertin
Téléphone : 02.34.36.81.08
Site Internet : www.ville-saint-avertin.fr
Château de Nitray
Adresse : 69 rue du Château, 37270 Athée-sur-Cher
Téléphone : 02.47.37.32.70
Site Internet : www.chateau-nitray.fr
Château de Beauvais, demeure privée
Adresse : Château Beauvais, 37270 Azay-sur-Cher
Préfecture de Tours
Adresse : 15 rue Bernard Palissy, 37000 Tours
Galerie photos du Golf de Tours Ardrée