Vidéo aérienne du golf de Rebetz – Hauts de France
VIDEO
Le domaine agricole, devenu un excellent golf, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Rebetz – Le Vexin sur un plateau
C’est une transition économique et écologique. A la fin des années 1980, la famille Gillouard décida de diversifier ses activités d’agriculteurs, enclenchant la marche avant de l’expansion golfique. Avec une volonté et une énergie qui permettent aujourd’hui à Rebetz de figurer parmi les parcours les plus appréciés de la grande couronne parisienne.
Dès sa conception, le golf du plateau du Vexin s’appuyait sur de solides atouts. Depuis la bâtisse aux fondations du XIIème siècle, l’architecte français Jean-Pascal Fourès concocta un dessin franc, vite adopté par les joueurs de tous niveaux. Bénéficiant, en outre, d’un label d’entretien reconnu, Rebetz s’avère être un site très agréable où il est très vite tentant de s’y attarder.
Infos pratiques
Création : 1988
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 35 €
18 trous
E 01°53’44’’
Voiturette : 30 €
6.411 m, par 73
N 49°16’07’’
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : 5, chemin de Rebetz, 60240 Chaumont en Vexin
Mets et logis
Restaurants
Le Cappeville
« J’aime la nature humaine et ses caractères différents. » Avant de parler de sa cuisine, le chef Pierre Potel parle de ses hôtes. Et cela se ressent dans ses assiettes « souriantes ».
Tarif : menu à partir de 29 €
Adresse : 17 rue Cappeville, 27140 Gisors
Téléphone : 02.32.55.11.08
Le Donjon
Un restaurant « lounge » avec une carte steak house, burgers et cuisine traditionnelle. Le Donjon propose régulièrement des animations musicales autour d’un concert live ou d’un piano-bar.
Tarif : menu à partir de 18 €
Adresse : 5 avenue de Verdun, 27140 Gisors
Téléphone : 02.32.55.43.55
Site Internet : https://www.ledonjongisors.com/
Hôtels
Château de la Râpée
Dans un château de 1825 construit par de puissants négociants en charbon parisiens, niché dans un parc richement boisé, douze chambres avec douze ambiances différentes. Restaurant gastronomique. Piscine.
Tarif : chambre à partir de 98 €
Adresse : Château de la Râpée, 27140 Bazincourt
Téléphone : 02.32.55.11.61
Site Internet : https://www.hotel-la-rapee.com/
La Grange de Saint-Nicolas
Dans un cadre charmant, sous toît, l’ancien relais de poste – sur l’axe Paris-Londres – est devenu un hôtel agréable bien équipé et proche des golfs et des centres équestres. Soirée étape.
Tarif : chambre à partir de 65 €
Adresse : 17 rue de la République, 60240 Chaumont-en-Vexin
Téléphone : 03.44.49.99.96
Site Internet : http://www.hotel-stnicolas.com/
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans la vallée de l’Epte. 50 A/R km du golf de Rebetz.
J’irai revoir ma Normandie…
Les raids vikings suivent la route des riches abbayes de Neustrie, leurs fermes, leurs hameaux. Pillages, massacres. Affreux. Dans une boucle de la Seine, à Jumièges, Rollon installe ses troupes pour passer l’hiver 910. Voilà de rudes gaillards aux portes du petit domaine royal ! Charles III prend habilement les choses en main : « ô barbares, vous êtes là, restez-y ! Mais faîtes-vous chrétiens et défendez le royaume …contre les Danois » . Rollon trouve l’offre vraiment intéressante : la région est riche et les allers-retours dans le Jutland plutôt fatigants. Tope là : à l’automne 911, le traité conclu à Saint-Clair-sur-Epte accorde aux Vikings tout le territoire entre Seine et mer jusqu’à Nantes, la Normandie. L’Epte trace à l’est la frontière. Pour Rollon, le Vexin normand, pour Charles III, le Vexin français.
La région, fertile, arrosée, avec sa belle façade maritime, ses ports, voisine du pays des Francs, retrouve la prospérité avec la paix. Un siècle et demi plus tard, la Normandie est devenu un puissant duché qui lorgne les Français de France et les Anglais d’Angleterre. Guillaume de Normandie traverse la Manche, gagne la bataille d’Hastings, conquiert la Petite Bretagne et en devient roi en décembre 1066. Tout devient très compliqué pour son suzerain, le roi de France. Pas question pour Guillaume II, duc de Normandie devenu Guillaume Ier d’Angleterre d’être vassal de qui que ce soit ! C’est parti pour de longs, très longs conflits…Au prestigieux monastère anglo-normand de Saint-Evroult, Orderic Vital, profite d’années plus calmes pour se consacrer à son Historia ecclesiastica, devenant ainsi le premier historien de la Normandie.
De Gisors à La Roche-Guyon, le cours de l’Epte, déjà bordé de places fortes, se transforme en véritable vallée fortifiée. Le château de Dangu, à huit kilomètres de Gisors, sur la motte aux Daines, verrouille la région. Tout au long du XIè siècle, il fait l’objet d’une lutte acharnée : Louis VI, s’étant proclamé « roi de la France et non plus roi des Francs « , est farouchement déterminé à agrandir le domaine royal. En 1119, il enlève la redoutable chemise de bois au fils de Guillaume, le roi Henri Ier Beauclerc, et l’incendie. Mais un second « Château brûlé » est construit, à un kilomètre au nord du village, sur la route de Neaufles. A l’aplomb de la falaise, son solide donjon entouré de deux enceintes menace la vallée. Le Plantagenêt Richard Cœur de Lion y établira son quartier général lors de sa lutte contre Philippe Auguste soixante-dix ans plus tard.
Car au début 1194, les deux rois, qui s’étaient croisés ensemble contre les Sarrasins en Terre Sainte, se livrent à présent une guerre sans merci. Le Capétien entend reconquérir le duché : « Non, je ne fuirai pas devant mon vassal ! » . La forteresse de Gisors, à mi-chemin entre Rouen et Paris, est prise et reprise. Non loin de Dangu, à quinze kilomètres au sud de la ville, des « Château Saussard »et Château-sur-Epte jusqu’au donjon de Bosc-Roger, près de l’antique moulin de Fourges, et de la place de Baudemont, perchée à cent-vingt-quatre mètres, à Bus-Saint-Rémy, dominant Bray et Lu, il ne fait pas bon vivre, alors, dans la vallée de l’Epte.
Chaque souverain a engagé des routiers, hommes de sac et de corde, qui, grassement payés sur leurs pillages, ont ainsi le mérite de se battre hardiment au côté de l’ost royal. Côté Plantagenêt, trois noms sont parvenus jusqu’à nous : Algaïs, Louvart et surtout Mercadier ; côté Capétien : Cadoc. Après avoir sévi dans le Poitou pour le compte de son roi, également duc d’Aquitaine, voici Mercadier en Normandie, tandis que Cadoc, seigneur de Gaillon, dirige les brutes de Philippe Auguste. La province tout entière, d’Evreux à Beauvais, est livrée aux massacres. La terreur se répand. Or pour le roi de France, malgré l’obtention de Gisors et du Vexin normand par le traité de Gaillon, rien n’est décisif ; le roi d’Angleterre congédie ses troupes fatiguées.
Mais Philippe Auguste ne renonce pas, il hait ce Plantagenêt, ce perfide vassal et, en 1198, tente un nouveau coup de force à partir de Vernon, verrou sur la Seine. Cette ville, il l’a voulue stratégique grâce à la construction du pont en pierre, le premier de Normandie. Une chaussée maçonnée, aujourd’hui la rue de la Chaussée, permet un accès aisé aux gens d’armes, aux chariots, aux chevaliers. L’ouvrage est au centre d’un dispositif défensif : sur l’île du Talus, une tour haute de vingt mètres garantit la traversée ; rive gauche, la ville dans ses remparts relevés, et un château dont la Tour des Archives est toujours visible ; rive droite, le châtelet des Tourelles.
La cité est un point d’appui pour entrer davantage en territoire ennemi.Le capétien prend la tête de son imposante armée. D’abord surpris, Richard Cœur de Lion lance soixante chevaliers contre son ennemi. Mais les renforts de Mercadier font tourner l’affrontement à l’avantage, une fois encore, du roi d’Angleterre. A Gammaches, à quelque vingt kilomètres au nord de Vernon, l’armée du Capétien est scindée en deux. En hâte, le roi de France se replie sur Vernon. Les hameaux sont incendiés. Dans la campagne dévastée des prisonniers errent, les yeux crevés. Rien ne semble pouvoir vaincre Richard Cœur de Lion et ses routiers. Le pape, soucieux de lever une nouvelle croisade, envoie son légat réconcilier ces deux adversaires acharnés. Le 13 janvier 1199, non loin des Andelys, une trêve, conclue pour cinq ans, est bien vite rompue… Ni vainqueur, ni vaincu : cette guerre sans fin paraît soutenir les intérêts impériaux d’Othon de Brunschwig.
Coup de tonnerre au printemps ! Richard Cœur de Lion est mort depuis le 6 avril, blessé d’un carreau d’arbalète, après onze jours d’agonie, au château de Chalus. Voilà Philippe Auguste libéré de son plus redoutable ennemi. La lutte se poursuit contre Jean sans Terre, nouveau roi d’Angleterre, frère du Plantagenêt. Désormais le sort d’armes penche en faveur de la France. En 1206, le duché de Normandie est rattaché au royaume capétien.
Anne Thoraval
francearchives.fr/commemo/recueil-2011/40123 France Archives Commémorations, Le Traité de Saint-Clair-sur-Epte
chateau.over-blog.net/eure-diaporama-bus-saint-remy.html Les vestiges du château de Baudemont à Bus-Saint-Rémy redécouverts par une passionnée.
www.youtube.com/watch?v=-vlEpIPUiWQ L’abbaye de saint-Evroult, vidéo du Pays d’Ouche Développement, mai 2015
Source
Anne-Marie Flambard-Héricher, « Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie », ADLFI. Archéologie de la France
Hercule Géraud, « Mercadier. Les routiers au XIIIème siècle », Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, 1842
A noter
Visite de la vallée de l’Epte avec un audioguide réalisé par le Parc naturel régional du Vexin français pour la commémoration en 2011 du traité de Saint-Clair-sur-Epte : www.pnr-vexin-francais.fr/
Château de Gisors
Adresse : Place de Blanmont, 27140 Gisors
Téléphone : 02.32.27.60.63
Site Internet : www.tourisme-gisors.fr/chateau-fort/
Vestiges extérieurs de Château-sur-Epte
Adresse : Hameau de Château sur Epte, 27420 Château-sur-Epte
Téléphone : 02. 32. 27. 60. 63
Site Internet : www.richesheures.net/chateauepte-general.htm
Galerie photos du golf de Rebetz