Vues aériennes du golf Les Étangs de Fiac – Occitanie
VIDEO
Au pays de Cogagne, le golf des Etangs de Fiac en vidéo aérienne.
Parcours du golf des Étangs de Fiac – Les étangs du Tarn
Au Pays de Cogagne, l’architecte anglais Mark Hawtree a figuré sur sa planche le vaste plan d’eau avant d’articuler, autour, des trous variés, alternant les taux de difficulté. Après neuf premiers trous en 1987, le très reposant site tarnais s’est doté de sa parure complète seulement trois ans plus tard.
Parfaitement plat, le parcours des Etangs de Fiac joue sur la stratégie des bons choix de club pour ne pas trop flirter avec l’élément liquide dont profite une faune sauvage privilégiée. Comme le sont les visiteurs de cet espace naturel représentatif de la campagne du Tarn.
Infos pratiques
Création : 1987
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 43 €
18 trous
E 01°56’17’’
Voiturette : 25 €
5.594 m, par 71
N 43°40’28’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Brazis, 81500 Fiac
Mets et logis
Restaurants
Chez John
Le chef anglais est tombé sous le charme des excellents produits du terroir tarnais pour une cuisine à des prix attractifs.
Tarif : menu à partir de 18 €
Adresse : 465 route de Gaillac, 81500 Ambres
Téléphone : 05.63.57.64.85
Cap de Castel
Depuis un peu plus d’un an, deux jeunes talents, Lydia et Thomas, sont aux pianos pour une partition audacieuse « entre ciel et terre »… Hôtel de charme sur place.
Tarif : menu à partir de 38 €
Adresse : rue du Cap de Castel, 81700 Puylaurens
Téléphone : 05.63.70.21.76
Site Internet : capdecastel.com
Hôtels
La Bombardière
Un établissement Logis dont trois-quart des chambres sont récentes, spacieuses et climatisées. Restaurant familial. Piscine. Parking fermé gratuit.
Tarif : chambre à partir de 62 €
Adresse : 15 avenue de Castres, 81470 Cuq-Toulza
Téléphone : 05.63.75.70.36
Site Internet : hotel-restaurant-la-bombardiere.fr
Hôtel du Lac
A 100 m du lac de Nabeillou près du centre de Graulhet, un établissement simple et fonctionnel avec ses chambres climatisées.
Tarifs : chambre à partir de 47 €
Adresse : 1 rue Sirius, 81300 Graulhet
Téléphone : 05.63.34.70.78
Site Internet : lhoteldulac.fr
Incontournable
Le Musée du Pastel
Sur un ancien oppidum, face au panorama grandiose des Pyrénées, avec la montagne Noire et la Grésigne, le château de Magrin abrite un Musée du Pastel. L’exportation massive de la plante « bleu pastel » a forgé la légende du pays de Cogagne et son essor économique. Les vieux murs romains ou Renaissance logent des vitrines sur les différents stade de la fabrication du fameux Bleu et retracent l’histoire des « princes du pastel », riches marchands qui firent construire de somptueux palais.
Tarifs : 8 € (enfants, 6 €)
Adresse : Château de Magrin, 81220 Magrin
Téléphone : 05.63.70.63.82
Site Internet : pastel-chateau-musee.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit 81500 Fiac- 81500 Lavaur- 81490 Montgey- 81500 Fiac. 65 km depuis le golf des Etangs de Fiac
Simon de Montfort contre le comte de Foix : la bataille de Montgey
Puissants remparts et ravins profonds enserrent alors Lavaur, riche cité du Vielmorès. Les seigneurs font bon accueil aux pauvres prédicants qui, de hameau en castrum, exhortent chevaliers et paysans à une vie parfaite, détachée de tous biens terrestres comme de tout enseignement catholique. Aussi l’expédition contre la ville, en 1181, échoue-t-elle complètement : seuls deux hérétiques se sont convertis. Dix ans plus tard, le calme règne toujours dans la cité devenue place-forte du catharisme, à mi-chemin de Toulouse et de Palmers. Le futur saint Dominique de Guzman, installé à Fanjeaux depuis 1205, n’a visiblement pas réussi à convaincre les Albigeois par sa vie de piété et son éloge de la controverse pacifique.
En 1209, le légat d’Innocent III est assassiné à Saint-Gilles. Le pape veut à présent extirper l’hérésie du Midi: il confie à son nouveau légat, Arnaud Amalric, très puissant abbé de Cïteaux, la direction de l’expédition. Répondant aux appels de leurs évêques, les chevaliers, venus du nord du royaume, mais aussi d’Italie, d’Angleterre, d’Allemagne, se croisent, pour quarante jours, contre ce nouvel ennemi, chrétien en terre de France. Ils leur tardent de guerroyer et de piller avant de regagner leurs fiefs. La mise à sac de Béziers, le 22 juillet, répand la terreur. Le 15 août, Carcassonne tombe à son tour.
Philippe Auguste, que ces initiatives romaines contre ses sujets des féodaux du Midi contrarient au plus haut point, se contente de laisser les religieux cisterciens recruter des guerriers dans le domaine royal. Simon IV, modeste baron de Montfort-l’Amaury, trente chevaliers et quelques milliers de soldats rejoignent Carcassonne. Cette armée, largement composée d’indigents avides de biens, est pour le légat un soutien plus fiable que les brouillonnes cohortes allemandes et frisonnes. Par ailleurs, les gens d’arme manient avec aisance les techniques de siège. Il nomme aussitôt ce petit seigneur d’Ile-de-France, chef de la croisade contre les hérétiques du Languedoc. Les fiefs des vaincus lui sont promis.
C’est une épouvante. Les « faydits », barons occitans dépossédés de leurs terres, luttent farouchement. Les paysans, lésés dans leurs droits propres, se soulèvent. On se réfugie à Lavaur où Dame Guiraude ne veut laisser personne sans secours ; son frère, Aymeri de Montréal, s’est mis à la tête des chevaliers errants. Mais Minerve, Termes, Puivert, Cabaret chutent en deux ans à peine.
« Dès que le château de Cabaret se fut rendu, le Comte de Montfort et les croisés se mirent en marche. Ils se dirigèrent vers Lavaur, là-bas en Toulousain » , souligne Guillaume de Tudèle. Mais le siège s’éternise. Le renfort de l’armée de Carcassonne s’impose. Fin mars 1211, à l’appel de Simon de Montfort, sous la conduite de Nicolas de Bazoches, cinq mille hommes s’ébranlent vers Lavaur, verrou sur la route de Toulouse.
A une journée de marche de la cité assiégée, les croisés établissent leur camp en contrebas du coteau fortifié de Montgey. Le châtelain Jourdain de Roquefort envoie un messager avertir Raymond VI à Toulouse, où se trouve aussi le comte de Foix. « Incontinent sans autre demeure il fit aller ses gens » , Guiraud de Pépieu à leur tête. Les tentes, les oriflammes semblent submerger la plaine… Seule une embuscade peut vaincre la force du nombre.
Les récits anciens évoquent de manière inégale la bataille de Montgey, épisode qui a intrigué les historiens depuis le XVIIème siècle. Cependant, les recherches locales, les découvertes archéologiques du XIXème ainsi qu’une tradition orale qualifiant toujours de « cami del sanc » -le chemin du sang- la route entre Auvezines et Puylaurens, confirment la réalité du fait. On en ignore toutefois la date exacte.
Dans la nuit, Jourdain, qui a rejoint le comte, présente son plan : les croisés ne prendront pas la voie romaine qui les expose dangereusement aux défenseurs de la forteresse. Ils passeront donc par le chemin du « petit bois » où s’abritent les jacquets de Compostelle. C’est là qu’il faudra attaquer. Or, tandis que la troupe s’éloigne, des « gens du pays, quand ils surent ce que c’était, marchèrent avec le comte de Foix pour aller défaire les Allemands » .
A l’aube, tous « se mirent au guet » sous les arbres. Le camp s’éveille, « des pèlerins arrivaient sans défiance » . C’est l’assaut. Surgissant des pentes et des vallons les « paysans de la contrée » tuent à coups de pierre et de bâtons, les soldats à coup de hache et d’épée : l’ennemi est surpris désarmé. Le massacre achevé, on se partage le butin. Le comte de Foix savoure son avantage et se replie à Mongiscard. Au hameau d’Auvezines, une stèle, unique en son genre, commémore cette victoire des Albigeois.
Selon les chroniqueurs Pierre de Vaux et Guillaume de Puylaurens, c’est une tuerie d’hommes et de pèlerins innocents. Pour Guillaume de Tudèle et l’Anonyme, c’est au contraire une bataille en rang dans la plaine d’Auvezines. L’armée venue de Carcassonne devait être une troupe mêlée de croisés et d’indigents, se ralliant en désordre à l’armée de Montfort.
Un rescapé court à Lavaur alerter les « Français » . Apprenant ce désastre, « dolents et courroucés » , ils « pensèrent enrager tout vifs : au nombre de plus de quatorze mille, montèrent à cheval. Tout au long du jour, ils ne cessèrent de chevaucher » à la recherche du comte de Foix, rentré à Toulouse. Renvoyant une partie de ses troupes sous les remparts de Lavaur, Simon de Monfort se rend sur champ de bataille de Montgey. Tout est désert et tout est mort. On enterre les cadavres, on évacue les blessés sur « force charrettes » . Une antique chapelle, assurent depuis toujours les paroissiens d’Auvezines, abritait les dépouilles mortelles. Lorsqu’on voulut l’agrandir, en 1866, d’innombrables ossements furent mis au jour. D’autres furent découverts le long du chemin vers Montgey. Un calvaire est alors édifié.
Le chef militaire, privé de ses renforts, veut à présent en finir avec Lavaur. Le 3 mai, par une brèche de la muraille – la rue de la Brèche le rappelle – les croisés entrent dans la cité cathare. La vengeance est terrible contre ceux qui ont soutenu le siège. Quatre-vingt chevaliers, pendus à un gibet qui s’effondre, sont égorgés. Parmi eux Aymeri de Montréal. Guillaume de Tudèle s’horrifie : « Quant aux habitants de la ville, on en réunit jusqu’à quatre cents dans un pré, où ils furent brûlés « Le bûcher du « champ de cramats » , alors au pied de la forteresse, est le plus grand de la croisade. « En outre, Dame Guiraude fut jetée dans un puits et couverte de pierres par les croisés : ce fut grands malheurs et péchés, car personne au monde, sachez-le véritablement, ne se serait éloigné de cette dame sans en avoir reçu de quoi se rassasier. Ce fut en été, à la sainte Croix de mai, que Lavaur fut ruinée, de la manière que je vous ai contée. Les croisés firent avancer une chatte au fond du fossé, y jetèrent les matériaux et creusèrent si avant que les assiégés se rendirent, étant pris et forcés. Alors il fut fait là un si grand massacre qu’il en sera parlé, je crois, jusqu’à la fin du monde » . De fait, sur le site du martyre, au Plo del Castel, la ville de Lavaur honore toujours la noble dame Guiraude.
La route est libre pour conquérir Toulouse. Mais auparavant, Simon de Montfort se venge de Montgey, ne laissant derrière lui que ruines et cendres. Le comte de Montfort meurt le 25 juin 1218, devant les murs de Toulouse, de nouveau assiégée. Au terme d’une croisade conduite cette fois-ci par les rois, le Languedoc, échappant à l’emprise espagnole, est rattaché à la couronne de France en 1229.
Anne Thoraval
https://www.youtube.com/watch?v=rEoKBuWPee8&list=PLgxBUcbvmbcJ1vtBPmtnQyq7fr_CMdF8F&index=20 Musée du catharisme, Mazamet, vidéo de Aude Tourisme
www.ina.fr/video/TLC9111122592 Le château cathare de Montgey, France 3 Toulouse, INA 1991
Source
Pierre et Sophie Bouyssou, Le combat de Montgey, Revue du Tarn, 1977
A noter
Cimetière de Montgey et stèle d’Auvezines
Adresse : 81470 Montgey
Téléphone : 04.68.23.05.65 (Office du Tourisme de Castelnaudary)
Château de Montgey, propriété privée
Ouvert au public pendant les Journées du Patrimoine
Adresse : 81470 Montgey
Téléphone : 04.68.23.05.65 (Office du Tourisme de Castelnaudary)
Stèle de Dame Guiraude
Adresse : Plo del Castel, 81500 Lavaur
Téléphone : 05.63.58.02.00 (Office du Tourisme de Lavaur)
Galerie photos du golf Les Étangs de Fiac