Vidéo aérienne du golf de Toulouse Seilh – Occitanie
VIDEO
Proche de Blagnac et son héritage aéronautique, le golf de Seilh en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Toulouse Seilh – Le resort toulousain
Dessiné par l’ancien champion basque français Jean Garaïalde et Jérémy Pern, l’un des parcours les plus techniques de l’Hexagone s’insère dans un vaste complexe golfique tourné vers la modernité. Au nord de Blagnac et de son excellence aéronautique, Toulouse Seilh est réputé pour ses équipements complets au cœur de l’agglomération toulousaine.
Complété par un hôtel***, une piscine, une salle de remise en forme, des espaces de séminaires, le site de 140 hectares compte deux parcours de 18 trous, dont le dernier né est plus particulièrement adapté aux débutants ou pour perfectionner son jeu de fers (neuf pars 3). Son aîné, plus long, alternant obstacles d’eau et espaces boisés, sera alors plus facile à amadouer.
Infos pratiques
Création : 1988
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 48 €
18 trous (Rouge)
E 01°21’32’’
Voiturette : 26 €
6.282 m, par 72
N 43°41’02’’
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : Route de Grenade, 31840 Seilh
Mets et logis
Restaurants
Le Virgil
Avec une nouvelle direction depuis février dernier, l’établissement propose une carte moderne et raffinée. La salle a été rénovée dans un esprit moderne et sobre. Parking.
Tarif : menu à partir de 25 €
Adresse : 40 rue Jean-Jaurès, 31150 Fenouillet
Téléphone : 05.61.09.14.72
Site Internet : levirgil.fr
La Villa des Chimères
Au cœur du village de Castelginest, entre les murs de brique rose, la jolie adresse est tenue par un « maître restaurateur » qui propose une carte traditionnelle goûteuse et copieuse. Belle terrasse.
Tarif : menu à partir de 35 €
Adresse : 12 rue du pont Fauré, 31780 Castelginest
Téléphone : 05.61.70.96.44
Site Internet : lavilladeschimeres.com
Hôtels
La Cour des Consuls
Une demeure historique au cœur du vieux Toulouse avec de magnifiques chambres. Le romantisme se niche dans cet espace luxueux. Restaurant gastronomique. Spa.
Tarif : chambre à partir de 195 €
Adresse : 46 rue des Couteliers, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.67.16.19.99
Site Internet : la-cour-des-consuls-hotel
Villa Léopoldine
Hôtel particulier de la bastide médiévale de Grenade, au nord de Toulouse, la Villa Léopoldine est une maison d’hôtes de cinq chambres d’exception offrant des prestations hôtelières haut de gamme.
Tarif : chambre à partir de 89 €
Adresse : 29 rue Gambetta, 31330 Grenade
Téléphone : 05.62.79.45.13
Site Internet : villaleopoldine.com
Prendre un verre
Chez Tonton
Au bord de la Garonne, le rendez-vous incontournable après un match (de rugby, s’il faut préciser) du Stade Toulousain. Grosse ambiance garantie. Une place fréquentée aussi par les étudiants chaque midi de la semaine pour le menu unique à petit prix.
Adresse : 16 place Saint-Pierre, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.21.89.54
Incontournables
Le canal du Midi
Reliant Toulouse à la Méditerranée, le canal du Midi puise son eau dans la Garonne depuis les Ponts-Jumeaux pour traverser la Ville rose. Imaginé par Colbert, supervisé par Pierre-Paul Riquet, le très vaste chantier débuta en 1666 pour se terminer en 1681, sous le règne de Louis XIV. Sa construction bouleversa considérablement l’économie et la vie de la population occitane. Fréquenté dorénavant par les embarcations touristiques, le canal du Midi (avec ses 63 écluses) est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996.
Site Internet : canal-du-midi.org
Le couvent des Jacobins
Débutée en 1229, la construction du couvent des Jacobins s’achèvera plus d’un siècle après, en 1341. Modeste à ses débuts, le projet se transforma en un édifice d’une ampleur considérable, l’un des plus imposants des bâtisseurs de la chrétienté. Traversant l’Histoire avec de multitudes vicissitudes, le bâtiment entama sa longue restauration entre les deux guerres mondiales pour être rendu au culte en 1974, les reliques de Saint Thomas d’Aquin réinstallées sous l’autel. Son clocher octogonal est un exemple typique du gothique « méridional ».
Tarif : 5 €
Adresse : Place des Jacobins, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.22.23.82
Site Internet : jacobins.toulouse.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du musée Aéroscopia, Blagnac (31700) – 10 km A/R à partir du golf de Toulouse Seilh
L’Aéropostale naît à Montaudran
A Paris, le grand défilé de la Victoire a oublié les aviateurs, tout simplement. Le 7 août 1919, pour se rappeler à la mémoire de la nation, Charles Godefroy ose faire passer son chasseur sous l’Arc de Triomphe. Mais les 4.000 machines croupissent dans des hangars et les 8.000 navigants peinent à embaucher. Quelques-uns tournent des scènes de voltige grâce au cinéma naissant. Certains intègrent les premières, mais éphémères compagnies. Le 1er février 1919, c’est le premier vol Paris-Londres, puis Paris-Bruxelles, puis Paris-Moscou.
Un certain Didier Daurat, ancien de l’escadrille d’Amiens, un rescapé de la chasse allemande, rêve de transformer la flotte militaire en flotte commerciale. Le ministère s’y refuse : ces machines volantes n’ont aucun avenir !
En juillet 1919, démobilisé, le pilote rejoint Pierre-Georges Latécoère, un industriel à qui fut confiée, pendant la guerre, la création de l’aérodrome militaire de Montaudran. Lui-même, le 25 décembre 1918, avec le pilote Cornemont, a rallié Barcelone en 2h20 à bord d’un Salmson 2A2. Les deux hommes vont dès lors rêver l’impossible : établir une ligne régulière à partir de Montaudran vers l’Espagne, le Maroc et – pourquoi pas – le Sénégal. Dès septembre, Daurat, envoyé au Maroc, explore le littoral, repère les sites d’atterrissage, crée l’escale de Rabat. Le maréchal Lyautey, gouverneur du Maroc, convaincu par ce « projet d’aéropostale », a accordé un million de subvention aux pionniers.
Quelques hangars et ateliers, un bureau au Château Petit-Espinet et une piste, perdus au milieu des champs, voilà le site de Montaudran en ce début des années 1920. Les pilotes et mécaniciens, désœuvrés, affluent cependant vers la ville rose. Mais Louis Daurat est inflexible : pas de clowneries, ici, pas d’acrobaties. Du « travail d’ouvrier », décoller, voler, atterrir, avec sureté, prudence mais audace, rien de plus, mais surtout rien de moins. L’aviateur doit être capable de réparer une panne. Et c’est ce qui sauvera la vie à nombre d’entre eux. Pendant des mois, les postulants montent et démontent les moteurs, les hélices, les commandes sous l’œil aigu des « anciens » mécaniciens. Arrivé en 1924, Mermoz n’y croit plus quand, enfin, « Monsieur Daurat » l’appelle sur la piste. En 1926, convoqué dans le bureau du « patron », Saint-Exupéry s’attend à être renvoyé.
Henri Decoin, dans son film de 1949, Le Grand Balcon, évoque, cette période héroïque. Chacun connaît les plus célèbres des héros, alors parés des prestiges de la tragédie : 1936, Mermoz, sombré à bord de La Croix du Sud, au large de Dakar; 1940, Henri Guillaumet – « le plus grand » , selon Daurat – , disparu en Méditerranée, son quadrimoteur Le Verrier abattu par un chasseur italien; 1944, Antoine de Saint-Exupéry abîmé au large de Marseille, son P38- Lightning mitraillé par un pilote de la Luftwaffe.
Didier Daurat ne tolère aucun écart, aucune erreur, sous peine d’un renvoi immédiat. Tout pilote doit justifier de ses retards, de ses décisions de vol : ce détour était-il indispensable ? Cet atterrissage était-il absolument forcé ? Qu’un accident ait coûté la vie, un avion doit décoller d’urgence, un vivant doit remplacer un mort. Les tempêtes, les Maures du désert, les vents contraires, rien ne saurait l’emporter contre la ligne, cette « voie sacrée ». A ce compte, la Compagnie Espagne Maroc Algérie (CEMA) recrute et garde les meilleurs, les plus habiles, les plus courageux et les plus fraternels. L’Aéropostale, fondée en 1925, comptera 121 morts.
Des lettres d’amour, de rupture, des disputes d’héritage, des cartes d’anniversaire, des récits de voyage, valent-ils vraiment l’ultime sacrifice ? Il convient, en tout, cas, de vivre entre deux missions. C’est au Grand Balcon, à l’angle des rues Lois et Romiguières, que ces Trompe-la-Mort ont établi leurs pénates. Les sœurs Marquès, Lucie, Risette et Henriette, charmantes vieilles filles, habituées aux paisibles employés de commerce, voient bientôt leur honorable pension Le Grand balcon envahie par la horde enjôleuse et dissipée. Madame Daurat ayant fait un malaise face à leur établissement, les trois sœurs l’ont aussitôt secourue. En remerciement, Didier Daurat y fait loger sa troupe. Les mécaniciens au troisième étage, les pilotes au premier et deuxième. C’est à deux pas de la place du Capitole et de sa station de tramway qui dessert le sud-est de Toulouse. Bien vite, les soeurs Marquès tolèrent les désordres de leurs étranges hôtes. Elles ont appris à suivre d’un regard inquiet ceux qui, chargés d’une petite valise, referment la porte : dans huit jours, seront-ils autour de la table ?
Eux, ils volent, ils voient le monde de 200 ou 3.000 mètres de haut, dans le bruit du vent et du moteur, la tête protégée d’un casque de cuir, les yeux, de grosses lunettes. Ils se guident à l’observation des côtes, des reliefs, des cols, ils luttent contre des falaises et des brouillards, ils sont seuls, ils sont rois. Et lorsqu’ils voleront de nuit, ils seront les premiers à voir des lueurs sur les fleuves et l’infini lacté. Ils font avancer le monde et se relier les hommes.
Au début de Terre des hommes, Antoine de Saint-Exupéry raconte le trajet jusqu’à Montaudran, bien avant l’aube. Comme tous ses camarades, Reine, Vedel, Guillaumet, Mermoz, Lécrivain, Collenot, Dabry, il se sait à part. Avant 4h, le vieux tramway surgit dans son bruit de ferraille. Chaque employé de l’Aéropostale y monte : « Cet omnibus sentait le renfermé, l’administration poussiéreuse, le vieux bureau où la vie d’un homme s’enlise. Il stoppait tous les cinq cents mètres pour charger un secrétaire de plus, un douanier de plus, un inspecteur. (…) C’était, sur les pavés inégaux de Toulouse, une sorte de charroi triste ; et le pilote de ligne, mêlé aux fonctionnaires, ne se distinguait d’abord guère d’eux… Mais les réverbères défilaient, mais le terrain se rapprochait, mais ce vieil omnibus branlant n’était plus qu’une chrysalide grise dont l’homme sortirait transfiguré. » Dehors, il pleut, il vente…Dans trois heures, que fera « le dragon de l’Hospitalet », redoutable gardien de l’Andorre ?
« Seul au milieu du vaste tribunal qu’un ciel de tempête lui compose, ce pilote lui dispute son courrier à trois divinités élémentaires, la montagne, la mer et l’orage. » constate simplement Saint-Exupéry.
On peine assurément à mesurer l’inouï des débuts de l’aviation commerciale en France. Rappelons que le sous-secrétariat de l’Aviation militaire est supprimé en 1919, et que l’aviation civile ne bénéficiera d’un ministère de l’Air qu’en 1928, grâce à Pierre Eynac. Tandis que Pierre-Georges Latécoère, Didier Daurat et Bouilloux-Laffont, industriel visionnaire, fondent en 1927 l’Aéropostale, on ne compte que quarante ingénieurs en aéronautique au ministère des Travaux Publics. Dans sa biographie « Mermoz », Joseph Kessel rappelle les colères et lassitudes du célèbre « Archange » qui ne parvient pas à convaincre les services administratifs d’investir dans la construction de machines capables de traverser l’Atlantique.
Dans cette même biographie, Joseph Kessel rappelle l’évidence : les antiques Bréguet 14 de la Grande Guerre, ceux de la CEMA, de la ligne Toulouse-Casablanca, sans cesse rafistolés par des mécaniciens de génie, n’ont pas de cockpit, pas de radio, pas d’altimètre. Une carlingue, des ailes, une hélice, un moteur, des commandes, c’est tout. On a froid, on brûle sous les rayons ardents du soleil, on pilote des heures de suite sans dormir.
Le lyrisme de Saint-Exupéry ou de Joseph Kessel – car cette histoire de l’aviation eut ses auteurs, chroniqueurs d’épopée – peut parfois agacer des esprits chagrins. C’est oublier qu’à l’aube du 12 mai 1931, lorsque Mermoz hurle si fort que le ronflement de Le Comte de la Vaux en est couvert, que le navigateur Jean Dabry et le radio Léopold Gimié se précipitent, c’est pour découvrir, émerveillés, épuisés, saisis et triomphants, la pointe Saint-Roques : la terre, après 21h30, au-dessus de l’atlantique sud. La première traversée du mythique Pot-au-Noir, le premier vol entre le Sénégal et le Brésil !
Anne Thoraval
www.youtube.com/watch?v=dJJSb2tyW9w Centenaire Didier Daurat, vidéo INA Histoire
www.youtube.com/watch Carnets de vol, Sur les traces des pionniers de l’Aéropostale France 3 Occitanie
www.arte.tv/sites/aeropostale/explorer/ Site d’Arte présentant les cent ans de l’Aéropostale. Marie-Vincente Latécoère y présente des archives Latécoère.
L’Aéropostale, fiction de Gilles Grangier, 1980
Source
Joseph Kessel, Mermoz, Gallimard
Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, Courrier sud, Pilote de nuit, Gallimard
A noter
Hôtel Le Grand Balcon
Adresse : 8-10 rue Romiguières, 31000 Toulouse
Musée Aéroscopia
Adresse : 1 allée André-Turcat, 31700 Blagnac
Téléphone : 05.34.39.42.00
Site Internet : www.musee-aeroscopia.fr/
Galerie photos du golf de Toulouse Seilh