Vidéo aérienne de La Grande-Motte – Occitanie
VIDEO
Au sud de Montpellier, le golf de La Grande-Motte (Hérault) en vidéo aérienne.
Parcours de La Grande-Motte – L’oasis des flamants
Aux portes de la Camargue, le vaste espace golfique de La Grande-Motte propose trois parcours signés Robert Trent Jones Sr. Le dessin principal – Les Flamants Roses – lui confère un statut international avec son inspiration floridienne. Obstacles d’eau et vastes bunkers de sable blanc se sont intégrés sous les pins parasols.
Atout majeur de l’une des plus célèbres stations balnéaires de la Méditerranée, le golf de La Grande-Motte est accessible aux joueurs de tous niveaux qui disposeront d’installations et d’équipements de haut vol.
Infos pratiques
Création : 1986
Slopes
Green-fee : 68 €
18 trous
133 / 126
Voiturette : 36 €
6.128 m, par 72
135 / 126
Ouvert toute l’année
Adresse : Avenue du Golf, 34280 La Grande-Motte
Mets et logis
Restaurants
Disini
Une cuisine gastronomique de haut rang, raffinée, gourmande et intuitive proposée par la chef Delphine Borrewater. Au sein d’un hôtel**** au style « ethnique chic » disposant d’un spa.
Tarif : menu à partir de 33 €
Adresse : 1 rue des Carrières, 34160 Castries
Téléphone : 04.67.41.97.86
Site Internet : disini-hotel.com
Le Bistrot de Caro
Dans une ambiance décontractée, une carte de marché, avec une charcuterie « maison » réalisée grâce aux recettes du père de la chef, ancien boucher-charcutier.
Tarif : menu à partir de 35 €
Adresse : 129 cours Gabriel-Péri, 34400 Lunel
Téléphone : 04.67.15.14.55
Hôtels
Domaine de Verchant
« C’est un territoire à part entière, un lieu entre parenthèses du temps et de l’espace, un cocon doux comme une maison de famille » , présentent Chantal et Pierre Mestre, hôtes du domaine Relais & Châteaux. Spa, piscine.
Tarif : chambre à partir de 289 €
Adresse : 1 boulevard Philippe-Lamour, 34170 Castelnau-le-Lez
Téléphone : 04.67.07.26.00
Site Internet : domainedeverchant.com
Domaine du Bérange
Depuis trois générations, une belle expérience dans cet « hôtel équestre » au cœur de la Petite Camargue avec les plus belles traditions de la région. Soirée étape.
Tarif : chambre à partir de 55 €
Adresse : RD 610, route de Sommières, 34160 Saint-Génies-des-Mourgues
Téléphone : 04.67.87.75.00
Site Internet : domaineduberange.fr
Incontournables
Le Château de Flaugergues
Construite à la fin du XVIIe, Flaugergues est l’une de ces demeures appelées « folies » édifiées dans la campagne montpelliéraine, « maisons dans les feuillages » , représentations d’une nouvelle aristocratie enrichie au service du Roi. Situées au milieu du domaine rural, elles sont entourées de magnifiques jardins et elles deviennent ainsi les résidences d’été des notables de Montpellier au XVIIIème siècle. Tenant compte du fort relief où était construite la maison initiale, les architectes ont pu créer des espaces proches sur différents niveaux qui sont chacun en soi un spectacle. Chaque espace clos par des murs, haies, arbres, grilles, balustrades, donne ainsi envie d’aller découvrir le mystère de l’espace voisin. Une belle suite de tapisseries est la parure majeure de Flaugergues.
Tarif : à partir de 20 € avec dégustation des vins du domaine
Adresse : 1744 avenue Albert-Einstein, 34000 Montpellier
Téléphone : 04.99.52.66.37
Site Internet : flaugergues.com
Planet Ocean
Explorez du plus profond des océans jusqu’aux confins de l’univers. En immersion totale dans un cadre unique et dépaysant découvrez une biodiversité de plus de 400 espèces et vivez une expérience riche de sensations : affrontez les tempêtes des 40ème rugissants à bord du Roméo II, rencontrez les manchots du cap de Bonne Espérance, laissez-vous fasciner par la majesté des requins et raies au grand théâtre de l’Océan, approchez et caressez les raies et roussettes du bassin tactile. Prenez ensuite le cap de votre prochaine destination, l’univers et l’immensité du cosmos: rentrez dans la peau d’un astronaute, embarquez à bord de la mission Solaris, admirez la terre depuis la station ISS…
Tarifs : 18 € (12,50 € de 5 à 10 ans)
Adresse : allée Ulysse-Odysseum, 34000 Montpellier
Téléphone : 04.67.13.05.50
Site Internet : planetoceanworld.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de la Tour de Constance et des remparts d’Aigues-Mortes. 26 km A/R du golf de La Grande-Motte.
Marie Durand dans la Tour de Constance
L’internet et le tourisme semblent aujourd’hui faire connaître Marie Durand à un plus large public. Cette huguenote du Vivarais, emprisonnée trente-huit ans dans la tour de Constance sous le règne de Louis XV, est, ainsi que le dit Frédéric Mayor, « entrée dans l’Histoire le jour de son arrestation « . Mais l’Histoire elle-même tardera à se pencher sur cette haute figure : sœur d’un illustre martyr de la Religion réformée, le pasteur Pierre Durand, défenderesse de ses compagnes d’infortune par ses lettres implorant divers secours, Marie Durand reste longtemps masquée tant par le prestige de son frère que par la multiplicité de ses destinataires. Et que dire de cette jeunesse marquée, comme pour tant d’autres, par les persécutions royales, ou par cette incessante captivité, monotone et terrible ?
Dans les débuts de la Troisième République, Daniel Benoît, historien et protestant soucieux de donner à ses coreligionnaires un modèle de vie exemplaire conjuguant, pacifiquement, loyauté envers l’Etat et fidélité à la foi, découvre l’héroïne. D’elle, aucun souvenir local : « L’auteur de ces lignes faisait, il y a quelques années, avec M. Delon, un pèlerinage au lieu de naissance de Marie Durand. Ils visitèrent en détail son humble demeure. Ils virent ce vallon solitaire, arrosé d’un ruisseau, aux prairies bordées de châtaigniers, que Marie Durand, aux jours de sa libre enfance, avait parcouru en tous sens et dont elle put contempler, avant de mourir, l’austère horizon. Mais c’est en vain qu’ils interrogèrent les vieillards du hameau. Le village Bouchet de Pranles a perdu le souvenir de cette famille de confesseurs et de martyrs . » se souvient le biographe. Seuls d’absurdes ragots colportés auprès des rares visiteurs par la concierge de la tour de Constance : des femmes catholiques ont été livrées, ici même, à la cruauté de cette maudite…
On sait peu de choses, mais elles suffisent à camper le personnage : orpheline à huit ans, Marie vit avec son père Etienne Durand, prudent « Nouveau Converti », mais ferme Réformé. Le fils, Pierre, court le Vivarais protestant, anime les assemblées du Désert, menacées sans cesse par les dragons du roi. Etienne est arrêté en 1729, jeté au fort de Brescou, geôle réservée aux huguenots. Marie, esseulée, épouse Mathieu Serre au printemps 1730. Quelques mois plus tard, le couple est à son tour emmené. Mathieu rejoint son beau-père dans sa prison. Ils y survivront, quatorze ans pour Etienne, vingt pour Mathieu.
Le 28 juillet 1730, Marie entre dans cette prison de Constance, une tour de deux étages, aux murs épais de six mètres, percés d’ouvertures laissant passer chiche lumière, froids abondants, miasmes putrides des marais voisins infestés de moustiques. C’est la sœur de Pierre Durand, songent, admiratives ou résignées, les vingt-quatre captives. Mais elle a dix-neuf ans, usée sans doute de tant de malheurs, forte d’eux déjà. Elle apprendra la mort de son frère, trahi, jugé, pendu en 1732, à Montpellier.
Que faire, comment vivre en cet infranchissable diamètre, entassées dans la misère, la promiscuité, le désespoir, la maladie, parmi les paillasses, les cruches, les écuelles ? En 1750, une folle est remise à sa famille. Marie sait lire, écrire avec aisance et conviction. Elle se fait l’interprète et l’avocate de ses compagnes, alerte sur les désastreuses conditions de détention. L’Eglise wallonne d’Amsterdam, des particuliers des Pays-Bas ou de Suisse, le pasteur de Nîmes Paul Rabaut – père du futur député du Tiers-Etat Rabaut-Saint-Etienne- envoient colis et subsides, acquittant les dettes qui s’accumulent.
En ce début du Siècle des Lumières, de rares esprits catholiques s’alarment du sort de ces détenues, parfois devenues mères. Tel l’abbé Clément Gilles, curé d’Aigues-Mortes en 1738, ou même l’intendant du Languedoc qui tenta d’émouvoir Louis XV en 1745. Une libération suppose cependant l’abandon de la foi réformée. Plusieurs préfèrent cet élargissement.
Sur la margelle du puits de lumière, gravé sur la pierre, cet appel, cet espoir, cette action : « Register » , résister selon l’accent cévenol. Des Camisards, enfermés là sous Louis XIV, ont inscrit peut-être ce mot unique qui dit tout. Pour supporter la journée, toujours identique et même, sans espoir de libération, Marie organise un rythme de vie et d’activités porté par la charité chrétienne : le soir, lecture de la Bible et chant des psaumes ; la journée, soin apporté aux malades, éducation donnée aux enfants, tenue du sinistre habitacle. La promenade, parfois, en haut des remparts, fait respirer hors des miasmes.
Peut-on encore, en 1752, enfermer des gens pour fait de religion ? L’administrateur Paulmy d’Argenson, visitant les captives, s’émeut de pareil scandale, plaide vainement leur cause à la cour. Onze ans plus tard, Madame Boissy se rend à la tour de Constance, accompagnée de son jeune fils, le futur député de la Convention. Boissy d’Anglas se souviendra toujours de Marie, »personne extrêmement pieuse, pleine de raison et de lumière et pour laquelle les autres prisonnières avaient une grande considération, quoique plusieurs fussent plus âgées qu’elle et que la différence d’âge fût la seule chose qui rompit l’égalité dans ce lieu terrible « .
Cela ne finira donc jamais ? En 1767, le Prince Charles-Juste de Beauvau, commandant militaire du Languedoc est bien décidé à faire libérer les prisonnières. Il n’hésitera pas à s’opposer aux atermoiements de la cour, aux injonctions du ministre Saint-Florentin. Pas question de ne délivrer qu’une poignée de ces malheureuses – quatre parmi les plus âgées ou les plus impotentes- mais bien toutes, et Marie Durand en premier. Le Prince prend toute la responsabilité de l’affaire. Le 14 avril 1768, à 57 ans, Marie est libérée.
Elle retourne alors dans sa maison natale au Bouschest-de-Pranles, mais épuisée, esseulée. Et endettée. Le domaine de son père est en friche et la demeure à l’abandon. Les maigres revenus encore possibles ne servent qu’à rembourser des prêteurs. C’est l’indigence, de nouveau, et la souffrance s’aggrave de graves déceptions familiales. Une compagne de détention, Marie Vey vient rompre le triste isolement du Bouschet. Vie austère et frugale, hantée des mêmes souvenirs, rythmée par d’humbles occupations : la garde des quelques chèvres, la culture du potager, la corvée d’eau à la fontaine du bourg. Deux fois l’an, Marie, péniblement, se rend aux assemblées du Désert.
Grâce au pasteur Rabaut, le fidèle ami, l’Eglise wallonne d’Amsterdam s’engage à verser une pension annuelle de 200 livres. La somme est modeste mais repousse définitivement le spectre de la misère. Un jour de juillet 1776, dans sa maison natale, meurt Marie Durand. Les inhumations des protestants étant interdites dans les cimetières, son corps est enterré dans le jardin familial.
Jacques Blache hérite du domaine et parvient à le faire fructifier, le sauvant ainsi de la ruine et de l’oubli. Aimé Lacour, ultime propriétaire, en fait don, en 1931, à la Société de l’Histoire du Protestantisme Français. On visite toujours ce Musée du Vivarais protestant, haut-lieu de la mémoire cévenole.
Anne Thoraval
dailymotion.com Visite du fort de Brescou, France Bleu Hérault
museeprotestant.org Paul Rabaut, notice du Musée protestant
museeprotestant.org Musée du Vivarais protestant, notice du Musée protestant
youtube.com La Cévenole, hymne et cantique des protestants du Midi créé en 1885 pour commémorer le bicentenaire de la révocation de l’Edit de Nantes.
Sources
Frédéric Mayor, La famille Durand du Bouschet de Pranles, Réveil Publications, 1984
Yves Krumenacker, Marie Durand, une héroïne protestante ? Femmes, Genre, Histoire, Clio, 2009
A noter
La Tour de Constance et les remparts d’Aigues-Mortes
Adresse : Place Anatole-France 30220 Aigues-Mortes
Téléphone : 04.66.53.61.55
Site internet : la-tour-de-constance
Galerie photos de La Grande Motte