Vidéo aérienne du golf de Val Quéven – Bretagne
VIDEO
Au nord de Lorient (Morbihan), le Golf de Val Quéven en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Val Quéven – Dans la vallée du Scorff
Niché dans la vallée du Scorff, à portée de drive de Lorient, le golf Bluegreen Val Queven est établi depuis plus de 30 ans sur l’ancien domaine de Kerrousseau, lieu de villégiature des sous-mariniers allemands quand ils n’étaient pas en mission lors de la seconde guerre mondiale.
Des fairways larges avec une densité arborée, de grands greens rapides pour accueillir vos balles… mais attention les putts nécessitent une bonne lecture pour être certain de bien scorer. Quelques pièces d’eau tout comme le tracé vous obligent à rester concentré. Vous finirez par un magnifique par 4 en montée sur le 18.
Infos pratiques
Création : 1990
Slopes
Green-fee : à partir de 43 €
18 trous
123 / 118
Voiturette : 33 €
6 102 m, par 72
125 / 121
Ouvert toute l’année
Adresse : Kerruisseau, 56530 Quéven
Mets et logis
Restaurants
L’Amphitryon
Avec le sommelier Anthony Rault et le chef Olivier Beurné donnent un ton inventif, forcément rythmé par la mer, sans oublier les excellents produits de la terre et des airs… Tablé étoilée.
Tarif : menu à partir de 35 €
Adresse : 127 rue Colonel Jean-Muller, 56100 Lorient
Téléphone : 02.97.83.34.04
Site Internet : amphitryon-lorient.com
La Table d’Eux
En front de mer, cette adresse « bistronomique » de Laurent le Berrigaud est appréciée par son ambiance contemporaine (dont le menu « aveugle ») et son accueil chaleureux.
Tarif : menu à partir de 30 €
Adresse : RD 152 – La Falaise Plage, 56520 Guidel
Téléphone : 02.97.32.42.07
Site Internet : la-table-deux
Hôtels
Les Mouettes
Un Logis superbement situé, les pieds dans l’eau, le long d’une très belle plage. Avec ses produits de la criée de Lorient, restaurant avec le label « savoureux ».
Tarif : chambre à partir de 70 €
Adresse : Rue de Rennes, 56260 Larmor Plage
Téléphone : 02.97.65.50.30
Site Internet : logishotels.com
Les Astéries
Un hôtel « design », au centre de Plœmeur, parfaitement situé entre Lorient, les nombreuses plages, les golfs de Plœmer Océan et de Val Queven.
Tarif : chambre à partir de 70 €
Adresse : 1 place des Forces Françaises Libres, 56270 Plœmeur
Téléphone : 02.97.86.34.33
Site Internet : hotel-lesasteries.com
Incontournables
L’île de Groix
Groix est un trésor, ses 2.360 habitants vivant à l’année n’hésitent pas à le partager généreusement. L’île est un lieu de vie et de convivialité. Pour qui la respecte, un lien authentique et durable se tissera. Il faut savoir s’égarer un peu pour demander son chemin aux Groisillons. Une aventure humaine peut alors commencer. Caprice géologique d’une extrême rareté sur la planète, cette île de 1.500 hectares, riche de 17 villages, offre une grande diversité de paysages littoraux, cultivés ou sauvages.
Liaisons : Depuis Lorient, la Compagnie Océane (compagnie-oceane.fr ). Depuis Plœmeur, Laïta Croisières (laita-croisieres.fr ).
Site Internet : groix.fr
La Cité de la voile Eric-Tabarly
Plus de trois heures à la découverte de la voile et de la course au large ! Ouvrez grand les yeux, l’aventure océanique vous attend ici à Lorient, à travers un espace muséographique ludique et dynamique avec films, manipulations, simulateur de navigation, cinéma 4D… Une découverte inédite de la navigation à voile dans le sillage d’Éric Tabarly, marin hors normes, précurseur passionné et grand concepteur. Une exposition à découvrir en famille.
Adresse : Lorient La Base, rue Roland-Morillot, 56323 Lorient
Téléphone : 02.97.65.56.56
Site Internet : citevoile-tabarly.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Les lépreux en Morbihan. Visite d’Hennebont et des vallées du Scorff et du Blavet
Sur le quai des animaux sauvages
En 1871, Louis Rosenzweig mène l’enquête sur les Cacous en Bretagne et note ce singulier dialogue « entre une respectable dame de Vannes et un jeune paysan des environs : « – Eh bien, Jean-Marie ; vous ne vous mariez donc pas ? – Hélas ! non, madame, et pourtant je le voudrais bien, car j’ai trouvé mon altaïre, mais je ne puis. – Et pourquoi, mon garçon ? – C’est que… c’est une Cacouse, et, dame, vous savez… — Qu’importe, si c’est une brave fille. — Sans, doute, mais.,., son père fait de la corde. – On ne pend plus depuis longtemps, mon pauvre Jean-Marie, dit la dame en riant. — C’est pourtant vrai, je n’y avais jamais songé, ma foi, répliqua le paysan tout joyeux de cette découverte . » Ainsi, au début de l’ère républicaine, perdure l’ancestrale terreur de ces « lépreux », qui jusque sous l’Ancien Régime furent relégués dans leurs « caquineries » ou « meselleries ».
Dès la conquête romaine, la lèpre se répand dans la lointaine Bretagne. S’agit-il vraiment de la maladie de Hansen ? Le terme désigne en réalité un ensemble de maladies défigurant les individus. Ils épouvantent certes, mais « martyrs en Christ », leur terrible épreuve les identifient à la passion du Sauveur. L’évêque, l’abbé, mais aussi le seigneur, doivent subvenir à leurs besoins. Or, le Concile de Latran, en 1179, confirmant les multiples interdictions, écarte ces « serfs de l’Eglise » de la vie commune.
Les lépreux deviennent une « race » maudite aux enfants de sang impur, conçus lors des menstrues. Dès lors, il convient de revêtir ces « ladres » d’une robe d’infamie ; en tout lieu, ils doivent, au son de la crécelle, avertir de leur passage. Selon l’injonction biblique du Lévitique, « II criera « impur ! impur ! ». Autant de jours que durera sa plaie, il sera impur et il habitera à l’écart, en dehors du camp ». Leur haleine, leur vue même est redoutable. Il ne faut pas croiser ces « effrois » dans des chemins trop étroits, ne pas marcher dans leurs traces empoisonnées.
Un rituel de séparation, conduit dans l’église paroissiale, ensevelit symboliquement le lépreux dans la tombe, agenouillé dans une fosse : « Sois mort au monde mais vivant pour Dieu » prononce le clerc. Mené ensuite vers son logement, il y trouvait « un petit trousseau à son usage, composé de deux chemises, d’une tunique, d’une robe, d’un capuchonet, d’une ceinture de cuir, et, comme ustensiles de ménage, une écuelle, un petit baril, un entonnoir, un couteau, une baguette et une crécelle ou des cliquettes . » énumère Rosenzweig.
En Morbihan, les textes signalent trente-deux faubourgs de lépreux et trente-trois hameaux de ladres. Autant de lieux de relégation pour ces « rebutants » privés de biens comme de droits, voués alors à une existence de misère. Pour leur survie, ils cultivent la terre et sont autorisés à de rares activités, la corderie ou la tonnellerie. Rares sont les vestiges des caquineries, parfois attestées par la toponymie ou de maigres sources. Quelques maisons autour d’une placette pourvue d’un puits ou d’une fontaine, une chapelle, un cimetière hors de l’enclos paroissial. Hameaux à l’écart de tout, comme dans les landes du Guidel, les vallées retirées du Scorff ou du Blavet, et souvent voués à sainte Madeleine, patronne des lépreux.
Cette relégation favorise cependant des savoir-faire lucratifs, transmis de père en fils – tels les cordiers de Merlevenez. Redoutés de tous – sauf des fugitifs – ces villages sont peu visités par les collecteurs d’impôts. A partir du XVème siècle, la lèpre disparaissant – serait-ce dû au thaumaturge saint Vincent Ferrier ? Une enquête ecclésiastique est menée dans toute la Bretagne- les méselleries du pays de Vannes, plus prospères, revendiquent d’autant plus leurs droits que les legs des seigneurs et des abbayes se raréfient. Elles s’opposent aussi de plus en plus aux interdits religieux qui pèsent sur leurs familles, exigent que leurs morts soient enterrés comme tout le monde sous les dalles des églises et non livrés aux talus.
A Hennebont, en 1633, les cacous refusent l’humiliante purification des accouchées, cinquante ans plus tard le litige s’accentue entre le faubourg de Saint-Caradec et la riche cité qui contrôle le commerce de la vallée du Blavet. Un avocat du Parlement de Rennes, Pierre Hévin, prend fait et cause pour les rebelles : l’arrêt de 1681 ordonne la cessation de toute discrimination entre les sujets du roi. Mais la justice royale peinera à faire respecter ce droit à l’inhumation en terre chrétienne : des troubles éclatent à Pluvigner ; à Auray, on chasse à coups de pierre le sénéchal et les habitants, furieux, déterrent le malheureux cadavre pour le jeter sur la grand-route. Malgré l’exécution des coupables sur la place de la ville, le refus des habitants perdure de longues années.
Ces préjugés, dont s’étonnait Rosenzweig en 1871, ne finiront par disparaître qu’au milieu du vingtième siècle. Cagots, cacous et autres « effrois »» terrifièrent pendant des siècles l’imaginaire collectif européen, hanté par le mythe des « races maudites ». Depuis la découverte en 1981 des vestiges de la maladrerie d’Aizier (Eure) en Normandie, la recherche historique et archéologique se penche sur l’histoire et l’organisation de ces lieux si peu documentés mais si poignants.
youtube.com Histoire des épidémies, la lèpre ou l’épidémie de l’exclusion, RFI, 2020
youtube.com La léproserie d’Aizier (Eure), Patrimoine de France TV, 2015
Sources
• Alain Croix, L’histoire d’un trait de mentalité, Les caquins en Bretagne, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 1978
• J-C Sournia et M. Treven, Essai d’inventaire des léproseries en Bretagne, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 1968
• L. Rosenzweig, Les cacous de Bretagne, Bulletin de la société polymathique du Morbihan, 1871
A noter
Vallée du Scorff
Site Internet : morbihan.com
Vallée du Blavet
Site Internet : centre-morbihan-tourisme.bzh
Galerie photos du golf de Val Quéven